Un sentier pédestre du Sanctuaire au Parc Portuaire?

C’est ce midi que le Club Richelieu de Trois-Rivières tenait son traditionnel dîner des autorités religieuses et civiles au cours duquel il accueillait Sonia LeBel, députée de Champlain à l’Assemblée nationale, Mgr Luc Bouchard, évêque du diocèse de Trois-Rivières, Louise Charbonneau, députée de Trois-Rivières au Parlement du Canada, et Jean Lamarche, maire de Trois-Rivières.

Ce traditionnel dîner se veut, entre autres, un échange de vœux où les gens présents ont l’occasion d’entendre les priorités et les objectifs des principaux invités pour la nouvelle année qui débute.

Questionné à savoir si le Port de Trois-Rivières pourrait céder à la Ville le bout de terrain où se trouve le Hangar #1, le maire de Trois-Rivières a expliqué qu’un projet de sentier pédestre reliant le Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap au Centre d’Évènements et de Congrès Interactifs (CECi) planait dans l’air.

«Évidemment, on a discuté avec monsieur Boivin à propos de ce qu’on appelle le Water Front. De notre côté, on aime l’idée de relier le Sanctuaire au CECi. Comment on fait ça? Ça pourrait être un superbe lieu pédestre et pour ça, ça prend l’espace du Port de Trois-Rivières. Il y a là le Hangar #1 qui peut sembler banal à première vue, mais qui est magnifique de l’intérieur», a-t-il confié.

«On pense avoir trouvé la bonne solution. Le Hangar #1 est utilisé et s’il faut le vider, il faut trouver une occupation ailleurs. Il faudrait ensuite se pencher sur le «comment» on pourrait l’utiliser. Oui, l’idée d’un marché public est souvent émise, mais il y a plusieurs façons de l’emménager et on le voit partout dans des villes portuaires importantes comme Toronto, Boston ou Montpellier.»

Le maire a aussi été questionné sur le nouveau colisée, principalement à propos de son occupation.

«Depuis 2000, on savait qu’on perdrait l’aréna Jean-Guy Talbot et que le nouveau colisée serait important pour le hockey mineur alors on y a créé deux glaces. Le projet a, dès le début, été dédié à la jeunesse. Il faut savoir qu’on n’a jamais eu de projet de déposé encore dans le cas d’une équipe de la East Coast Hockey League, mais seulement une lettre d’intérêt de la part du promoteur et de la part du Canadien de Montréal pour laquelle j’avais fait la demande», a-t-il expliqué.

«Pour ce qui est de la cohabitation des équipes, on doute de pouvoir faire cohabiter deux équipes qui disputeraient 50 parties, soit 35 pour la ECHL et 15 pour les Patriotes, où on doit avoir 3000 personnes dans les estrades à chaque soir. Il y a tout l’aspect design du colisée aussi qu’il faudrait tenir en compte. Si on veut deux équipes majeures avec salle d’entraînement, physiothérapie, chambre des équipes visiteuses et accès à la deuxième glace, il faudrait faire des modifications en cours de route. Il faudrait voir avec un ingénieur à comment on pourrait modifier l’endroit. Ce serait dur, mais il n’y a jamais rien d’impossible. Demandez à un ingénieur s’il peut faire un pont entre la terre et la lune? Il ne vous dira pas non, il va vous demander combien de voies vous voulez.»

Photo Jonathan Cossette

Monsieur Lamarche a également mentionné qu’il allait continuer de travailler sur le dossier de l’ancienne usine Aleris avec Mme LeBel. Cette dernière a d’ailleurs pris la parole tout juste avant monsieur Lamarche pour faire part de sa principale mission pour l’année à venir.

«J’ai remarqué qu’une des missions du Club Richelieu est très proche d’une des miennes, et qu’elle est moins connue au Québec, soit l’importance de la francophonie canadienne. L’objectif est de redévelopper la politique du Québec en matière de la francophonie canadienne. On parle beaucoup de garder la Loi 101 et la langue française au Québec, mais la francophonie au Canada est aussi vivante et riche de toutes ses couleurs», a-t-elle exprimé.

«Le reste du Canada connaît très bien la francophonie du Québec, mais le Québec ne connaît pas assez la francophonie canadienne. Il y a quelque chose qui va au-delà de nos frontières provinciales et qui nous réunissent, les francophones. La francophonie canadienne non plus n’a pas de frontières alors si on veut renforcer notre français au Québec et protéger notre français au Québec, il faut renforcer la francophonie canadienne.»

De son côté, madame Charbonneau a rappelé que ses nouveaux bureaux, situés au CECi, sont ouverts à toute la population, maintenant le jeudi soir, jusqu’à 20h, et le samedi matin, pour accommoder les travailleurs. Elle travaille déjà sur plusieurs dossiers de comtés avec son équipe qu’elle a d’ailleurs qualifiée de «très efficace».

«Parmi nos priorités, il y a aussi les victimes de la pyrrhotite. Même si j’ai été discrète là-dessus jusqu’à maintenant, j’ai initié les démarches pour les victimes et je les ai appuyées. Ça touche tout près de 34 000 personnes, ce qui n’est pas rien. Il faut que le municipal, le fédéral et le provincial s’unissent dans ce dossier-là, sans partisanerie. Le train à grande fréquence, les aînés et l’aéroport de Trois-Rivières m’interpelleront également», a-t-elle lancé.