Un resto chez le cordonnier de la rue Radisson

RESTAURATION. Enfant, Simon Lemire détestait manger. «Je mangeais juste du spaghetti avec du sel à l’oignon dessus», image-t-il. Aujourd’hui, le Trifluvien est un chef cuisinier dont la réputation ne cesse de gagner en notoriété.

Il cumule des expériences de travail dans plusieurs établissements reconnus de la région, dont Le Grill, l’Essentiel, le Gambrinus, Le Carlito, l’Auberge du Lac-à-l’Eau-Claire, la Maison de Débauche, mais également ailleurs en province, dont Le Panache et La Tanière à Québec, ainsi que l’Express à Montréal, en plus d’avoir réalisé un stage au réputé Newtown.

Toutes ces expériences l’ont amené à côtoyer plusieurs grands noms de la cuisine, comme Patrice Demers (Patrice pâtissier), Marc-André Jetté (Hoogan & Beaufort), Guillaume Cantin (premier lauréat de <@Ri>Les Chefs!<@$p>), Dominic Jacques (Le Quai 19), Olivier Godbout (La Planque) et Tommy Roy (Arlequin). Ils ont tous été des sources d’inspiration qui le mènent aujourd’hui à vouloir posséder, comme eux, son propre restaurant. Un projet qu’il caresse depuis près d’un an et demi et qui se concrétisera cet été sur la rue Radisson, dans les anciens locaux du cordonnier Lacombe.

Épi, buvette de quartier

Avec sa conjointe Mireille Dugré et le sommelier Félix Michon, il ouvrira Épi, un petit restaurant de 36 places. Un endroit sans prétention, mais qu’il veut vivant à souhait. «On veut que ça reste le plus simple possible.»

Les travaux sont déjà bien avancés. L’aménagement de cette buvette de quartier devrait être terminé d’ici la mi-juillet. «Il nous reste à meubler le tout et à finaliser l’installation d’équipements.»

Les lieux seront munis d’une longue banquette, de deux grandes tables, de deux terrasses (une petite à l’avant et une plus grande derrière) et de deux salles de bain. Les clients pourront voir le chef cuisiner. «Je vais aussi faire un peu de service et jaser avec les clients. Ça va être très vivant», confie Simon Lemire.

En ce qui concerne le menu, il sera composé principalement d’assiettes à l’unité.  «Ce sera des portions d’entrée à prix abordable, ce qui permettra aux gens de goûter à plusieurs choses sans nécessairement repartir avec une facture salée.»

Partenariat avec les Jardins Dugré

Épi, buvette de quartier, travaillera de concert avec les Jardins Dugré de Pointe-du-Lac. «On va travailler avec leurs produits à l’année longue. On va proposer des menus selon les arrivages du moment. On sera aussi partenaire avec d’autres maraîchers du coin, tout en restant intelligents et raisonnés dans les achats.»

En ce qui concerne le gaspillage alimentaire, il sera minimisé autant que faire se peut. «On veut vraiment limiter les pertes, quitte à offrir des denrées à des organismes et en les invitant à souper. On veut vraiment créer une économie sociale et locale avec le projet», conclut Simon Lemire.