Un jumelage coûte 1500$
L’Association des grands frères et grandes sœurs (GFGS) de Trois-Rivières tient présentement sa campagne de financement afin de permettre aux jeunes en attente de pouvoir bénéficier du service de jumelage à un grand frère ou à une grande sœur.
L’organisme a 1500 billets à vendre au coût de 10$ chacun. Il n’y aura qu’un seul gagnant qui remportera au final un lot d’une valeur totale de 3980$ qui inclut des crédits d’achat chez IGA extra, Voyages Arc-en-ciel, la bijouterie La Perle rare, Le Yéti, Raymond Décors et Amerispa (Auberge Godefroy). Ce concours a notamment été rendu possible grâce au Groupe Pro B.
Les fonds amassés iront directement au service de jumelage.
«Un jumelage coûte environ 1500$ à l’association, explique Annie Lamothe, directrice générale des GFGS de Trois-Rivières. C’est que pour toutes les demandes qui nous sont adressées, il faut un employé pour évaluer les grands frères et grandes sœurs, ainsi que les jeunes, pour faire le suivi des jumelages, etc. Actuellement, nous avons environ 30 jeunes âgés de moins de 18 ans en attente d’un jumelage.»
Mme Lamothe estime qu’une quinzaine de jumelages pourra être réalisée ce printemps si tout va bien.
Au moment de mettre sous presse, il restait environ 800 billets à écouler. Le tirage sera effectué le 18 mai à 16h30 en direct sur les ondes de Rythme FM.
Il est possible de se procurer des billets en appelant à l’association au 819-840-0965 ou en se rendant directement dans les succursales de Voyages Arc-en-ciel, chez La Perle rare, Le Yéti et Amerispa.
Trois fois plus de demandes
«Le besoin augmente beaucoup. Le nombre de demandes a littéralement triplé au cours des dernières années. Les GFGS sont une ressource très utilisée par le réseau de la santé qui nous réfère beaucoup», précise Mme Lamothe.
«Je pense que le service que nous offrons répond au besoin de répit des familles monoparentales, par exemple. Dans plusieurs situations, nous voyons des jeunes laissés à eux-mêmes pour différentes raisons. On a encore un manque à combler sur le plan des Grands frères», ajoute-t-elle.
Normand est l’un des plus anciens Grands frères de l’organisme. Il en est à son second jumelage.
«Quand mon premier jumelage a été terminé, j’ai voulu continuer avec l’organisme. On m’a donc jumelé avec Michael. C’est une expérience extrêmement enrichissante. On voit les résultats de ce qu’on peut apporter. On voit que le résultat est positif quand le petit frère n’a plus besoin de te voir», souligne-t-il.
Son rôle de Grand frère lui prend de trois à quatre heures aux deux semaines.
«Je ne fais rien d’extraordinaire avec Michael. C’est d’écouter ce qu’il a à dire, voir comment il "feel". Mais avec lui, il faut que ça bouge! J’ai un peu le rôle d’un grand-père, en ce sens où je ne fais pas de la discipline comme un père et qu’on s’amuse», ajoute Normand.
«Je me souviens de Marc-Antoine, mon premier petit frère. Sa mère le trouvait renfermé, il n’avait pas d’amis. Un jour, il m’a confié qu’il ne devait pas se blesser parce qu’il se voyait responsable de sa mère qui lui disait souvent, juste comme ça, qu’il était l’homme de la maison. Ça l’écrasait. Sa mère et moi avons remis les pendules à l’heure. Après ça, il s’est transformé. Avec le temps, on avait de la misère à se voir tellement il avait des amis!» conclut-il.