Un deuxième souffle à la Traverse des âges

Durant les années 60, le bâtiment servait à vendre les tickets pour prendre le traversier reliant la rive nord et la rive sud avant que le pont Laviolette ne soit construit. Aujourd’hui, l’endroit accueille les activités de La Traverse des âges.

«En 1967, lorsque la bâtisse est devenue inoccupée, un groupe d’hommes retraités a demandé s’ils pouvaient utiliser l’endroit pour jouer des parties de cartes. Avec le temps, ça a pris de l’expansion et une fois par mois, les gens étaient invités à un dîner aux fèves au lard qui ressemblait davantage à une assemblée de conseil d’administration. Seuls les hommes pouvaient prendre part à l’activité», raconte Claude Baron, actuel président de La Traverse des âges.

À son arrivée en poste en 2007, M. Baron a décidé d’ouvrir la porte du club aux femmes retraitées, ce qui a permis de faire passer le nombre de membres de 119 à 225 en peu de temps. Présentement, 525 personnes retraitées sont membres et environ 40 autres figurent sur une liste d’attente.

Cabane à sucre et conférence

Pendant le traditionnel dîner aux fèves au lard mensuel, le club fait place à une série de conférences susceptibles d’intéresser ses membres.

Par le passé, un conseiller financier, un notaire, un pharmacien et une cardiologue ont entre autres pris la parole devant l’assemblée de retraités. Cette dernière détient d’ailleurs un record d’assistance, soit 312 personnes, ce qui correspond à la capacité maximale de la salle du centre communautaire de la Côte Richelieu où se tiennent les rencontres.

«Si on n’avait pas pris un nouveau tournant en ajoutant des conférences et en organisant différentes activités, je pense que La Traverse des âges ne serait peut-être plus là. On se rend compte que les membres apprécient les conférences. Ils sont nombreux à répondre à l’invitation chaque mois», précise M. Baron.

En février, c’est l’ophtalmologiste Francis Roy qui y sera en conférence, suivi de la députée provinciale en mars. Au mois d’avril, un membre de la GRC a accepté d’aller entretenir les retraités sur les problèmes que les aînés peuvent rencontrer en utilisant Internet et également faire la différence entre la vraie et la fausse monnaie papier.

Au cours de l’année, d’autres activités telles qu’une visite à la cabane à sucre et des voyages de trois jours au Québec sont organisées.

«Toutes les rencontres se déroulent dans un esprit de solidarité, d’amitié, de fraternité et de divertissement. Toutes les activités ont un caractère social important. Pendant les dîners, les membres sont réunis en tables de huit personnes et discutent entre eux. Ça permet d’empêcher un isolement», conclut Claude Baron.