Un appareil espéré pour le Centre hospitalier de Trois-Rivières
CANCER DU SEIN. Grâce à une bourse de 26 000$ de la Fondation du cancer du sein du Québec, le Centre hospitalier de Trois-Rivières a pu acquérir un deuxième appareil de «navigateurs d’isotopes pour la recherche de ganglions sentinelles».
Cet appareil permet de réaliser la biopsie du ganglion sentinelle chez les femmes atteintes d’un cancer du sein afin d’obtenir plus d’information quant à la propagation du cancer.
«La tumeur débute dans le sein, mais la maladie peut se propager ailleurs, dans les ganglions. Il faut savoir qu’il y a plusieurs chaînes de ganglions. Le premier ganglion d’une chaîne lymphatique s’appelle le ganglion sentinelle. La sonde permet d’identifier ce ganglion. On injecte une substance radioactive (un radio-isotope) dans la région du sein où se trouve la tumeur. Le radio-isotope se concentre dans le ganglion sentinelle. La sonde nous permet alors de cibler le ganglion le plus radioactif et de connaître la nature de la propagation du cancer aux cellules avoisinantes et, ainsi, de déterminer le stade du cancer», explique la Dre Marie-Hélène Girouard, chirurgienne-oncologue au Centre hospitalier régional du CSSS de Trois-Rivières.
«Avant, on enlevait la tumeurs et tous les ganglions pour savoir si la maladie s’était propagée aux ganglions. Quand la maladie n’est pas dans les ganglions, on n’a pas besoin de les enlever. Ça diminue la morbidité et c’est moins douloureux lorsqu’on cible seulement le ganglion sentinelle», précise-t-elle.
Ce deuxième appareil, espéré depuis plusieurs années, est plus que bienvenu entre les murs de l’hôpital trifluvien, puisque l’appareil déjà en place était fortement en demande, car il est aussi utilisé pour les cas de cancer de la peau (mélanome) et par les otorhinolaryngologistes.
«Ça nous permettra de mener des tests simultanément et d’éviter certains délais», souligne Dre Girouard.
À Trois-Rivières, on opère annuellement environ 160 femmes atteintes du cancer du sein.