Trois-Rivières, terre d’accueil pour les réfugiés

Chaque année, Trois-Rivières accueille entre 90 et 115 réfugiés qui s’installent en ville.

Ils viennent de Colombie, d’Irak et de pays d’Afrique, là où ils ont vécu dans des camps de réfugiés pendant plusieurs années.

«Quand ils arrivent à Trois-Rivières, on les prend en charge. C’est un changement total de vie pour eux. Ils ont pratiquement toujours vécu des situations anormales. Ce n’est pas normal de voir quelqu’un qui veut tirer sur toi. Lorsqu’ils réussissent à en sortir, ils voient que les choses sont bien différentes ici. Ils ont beaucoup de respect et ont hâte de s’intégrer à ce nouveau milieu», explique Ivan Suaza, directeur du Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) de Trois-Rivières.

Dès que des réfugiés mettent le pied à Trois-Rivières, le SANA les aide à trouver un appartement et inscrit leurs enfants à l’école.

Objectif: parler français

Les cinq employés de l’organisme parlent tous au moins deux langues. Ils peuvent donc accueillir les nouveaux arrivants dans leur langue d’origine, mais le SANA insiste rapidement sur le fait qu’ils doivent apprendre le français.

«Comme ils n’ont pas de repères dans cette nouvelle société dans laquelle ils arriventils sont plus méfiants. Quelqu’un qui a passé 15 ans dans un camp de réfugiés a aussi perdu l’habitude de planifier à long terme. Ça devient plus compliqué pour eux de le réapprendre. On leur propose alors de faire un projet de vie au Québec et de trouver des objectifs qu’ils pourront atteindre. Lorsqu’ils sont allophones, la première étape de ce projet de vie est d’apprendre à parler français», précise M. Suaza.

Tout au long de leur intégration à Trois-Rivières, les réfugiés, comme les autres immigrants, peuvent compter sur l’appui de plusieurs organismes dont le Centre de santé et de services sociaux qui dresse un premier bilan de santé, la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, le Centre local de développement, Stratégie Carrière et l’école de francisation du Cégep.

«À l’époque, quand je suis arrivé ici pour m’installer, on m’avait dit que Trois-Rivières est une ville conservatrice. Je n’ai pas trouvé que c’était le cas. Au contraire, j’ai toujours trouvé quelqu’un ici pour m’aider. Il y a une belle solidarité dans la ville. En même temps, il faut montrer qu’on a le désir de s’intégrer», rappelle M. Suaza.