Trois-Rivières, plaque tournante de la pédagogie en enseignement supérieur

ÉDUCATION. Quinze professeurs sont venus du Québec et d’ailleurs pour perfectionner leur formation en pédagogie, dans le cadre d’une école d’été offerte pour la première fois à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Du 13 au 17 juin, ces professeurs des niveaux collégial et universitaire perfectionnent leur savoir-faire, notamment en planification, animation et évaluation des activités en classe.

«L’école d’été en pédagogie de l’enseignement supérieur, c’est 40 heures pour mettre les bases d’une pédagogie efficace. On parle de la planification, de la gestion de classe, de l’évaluation et des stratégies qui favorisent l’apprentissage», résume François Guillemette, professeur au Département des sciences de l’éducation de l’UQTR.

La formation se veut aussi pluridisciplinaire, puisqu’elle accueille des enseignants dans des milieux aussi diversifiés que la santé, les sciences ou la littérature.

«Ça s’adresse à tous les professeurs et c’est toujours interdisciplinaire. Toutes les disciplines touchent au métier de pédagogue en enseignement supérieur», ajoute M. Guillemette.

L’école d’été est offerte pour la première fois à l’UQTR, mais a déjà fait ses preuves au Sénégal, au Maroc et en Haïti au courant des dernières années. Quinze professionnels y participent cette année à Trois-Rivières, dont deux venant de Belgique et de Taïwan.

Un observatoire sur la pédagogie

L’école d’été voit le jour sous l’égide d’un regroupement de chercheurs de partout dans le monde et qui a désormais pignon sur rue à l’université trifluvienne : l’Observatoire de la pédagogie en enseignement supérieur (OPES). Ce nouveau centre du savoir vise à favoriser et mettre en commun les efforts de recherche sur la pédagogie, qui s’articulent déjà partout sur la planète, ainsi que les ressources humaines et financières qui y sont attribuées.

«Supervision de stages, mentorat, méthodes d’évaluation, pratiques pédagogiques innovantes : ce ne sont pas les sujets qui manquent. L’Observatoire va permettre de rassembler des gens pour le partage des expériences et pour générer des collaborations interdisciplinaires et intersectorielles», explique Marie-Ève Caty, professeure au Département d’orthophonie de l’UQTR et codirectrice de l’OPES.

Pour M. Guillemette, également codirecteur de l’Observatoire, les portes ouvertes sur de nombreux autres sujets de recherche qui dépassent le cadre des techniques en enseignement ne manquent d’ailleurs pas.

«Dans de nombreuses professions, comme dans le milieu de la santé, il y a la question d’apprendre à être en relation constructive avec les gens. C’est un sujet de recherche : comment enseigner les compétences relationnelles», ajoute-t-il.