Tourisme: l’envers du décor

TOURISME. -J’aimerais visiter le Cap-de-la-Madeleine. -Un endroit particulier au Cap-de-la-Madeleine? -Non-non: juste visiter en général.

La demande nous a étonnées, Audrey Gélinas et moi-même. C’était un samedi matin de juin, en plein Festival international Danse Encore. Tourisme Trois-Rivières avait proposé de faire découvrir l’envers du décor d’un bureau d’information touristique avec une préposée. Audrey a rapidement proposé à la dame un itinéraire vers le Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, en passant par le Chemin-du-Roy.

Audrey Gélinas en est à son troisième été comme préposée au bureau d’information touristique du centre-ville de Trois-Rivières. Depuis son arrivée en poste, elle a entendu des demandes d’informations de toutes les sortes.

«On nous a déjà demandé où se trouvent les cimetières dans la ville, les clubs de généalogie, les bars de danseuses, si des motels louaient des chambres à la demi-heure… ou encore quelle est la sorte de pomme qu’on donne! Un touriste venant d’un autre pays m’a déjà demandé ce que goûtait le sirop d’érable. Disons que c’est un peu dur à expliquer à quelqu’un qui ne connaît pas ça!» raconte Audrey.

«Dans le bureau, j’ai déjà vu des chicanes de famille. On est littéralement dans le quotidien des gens qui entrent et qui sont en vacances», ajoute-t-elle.

Il y a aussi les défis: «Il n’est pas rare que quelqu’un nous demande de lui trouver une chambre à Trois-Rivières… pendant le Grand Prix! Une autre fois, un homme est entré nous demander de l’aide. Il avait son permis de conduire, écrit dans une autre langue, un peu comme l’écriture du Moyen-Orient, et il a fallu qu’on parle avec la compagnie de location de voiture pour authentifier le permis de conduire…mais on ne savait même pas si c’en était un.»

«Une dame nous a aussi déjà demandé de lui trouver une façon de se rendre au Parc national de la Mauricie, mais sans voiture. Ce sont de beaux défis», indique Audrey Gélinas.

Beaucoup d’Européens

Durant l’avant-midi, plusieurs visiteurs sont entrés dans le bureau d’information touristique. Surtout des gens du Québec en visite pour la fin de semaine ou des Trifluviens préparant leurs vacances.

Un Autrichien est également venu s’informer du trajet et des activités à faire à Québec.

«Je dirais que c’est un peu plus du quart de la clientèle qui parle en anglais ou une autre langue. On voit passer beaucoup d’Européens francophones aussi chaque été. L’été, le bureau est toujours plein. On est les cinq préposés dans le jus», note Audrey.

Et est-ce que ce sont davantage des femmes qui entrent dans le bureau pour venir chercher des informations?

«Je dirais qu’on voit autant de femmes que d’hommes. Par exemple, un homme peut venir nous poser une question plus précise pendant que sa femme regarde les dépliants dans les présentoirs. Ce serait faux de dire qu’il y a plus de femmes ou plus d’hommes qui viennent nous voir», souligne-t-elle. Les destinations demandées

Quelles sont les destinations les plus demandées au bureau d’information touristique, d’après Audrey Gélinas?

-Parc national de la Mauricie

-Les cartes vélos

-La Vieille Prison et l’exposition de La Petite Vie au Musée québécois de culture populaire

-Boréalis

Les coups de cœur et recommandations d’Audrey

Restaurant: Le Faste Fou

Se loger: Gîte Loiselle

Terrasse chouchou: celles de Boréalis et du Poivre Noir