Surpopulation… et tension à la prison de Trois-Rivières

Le syndicat qui représente les agents correctionnels à la prison de Trois-Rivières vient de porter plainte au ministère de la Sécurité Publique. La surpopulation engendre des tensions et rend les conditions de travail de plus en plus dangereuses.

Cela fait des mois que la population carcérale est à l’étroit. La capacité d’accueil de la prison du boulevard Parent est de 194. Régulièrement, ce sont plus de 200 détenus qui y séjournent au moins deux nuits de suite.

Des détenus doivent dormir deux par cellules, alors que celles-ci sont prévues que pour n’accueillir qu’un individu. On fait donc coucher les détenus sur des matelas de matière plastique. Le nombre d’agent pour surveiller ces individus n’a pas pour autant été augmenté.

Autre situation difficile, des détenus ayant des problèmes psychologiques et nécessitant un suivi médicamenteux sont maintenant enfermés dans un secteur où se trouvent des individus sans difficulté à ce chapitre. Il va sans dire que cela engendre également une hausse de la tension.

La prison de Trois-Rivières, comme d’autres centres carcéraux au Québec, a été la cible de compressions budgétaires. L’accès au gymnase a notamment été interdit, un autre élément d’accroissement de la tension.

La situation est telle qu’en septembre dernier, des gardiens sont intervenus auprès d’un détenu qui s’était mutilé. Du sang a été éclaboussé sur les agents correctionnels. Faute de ne pouvoir les remplacer sur le champ afin qu’ils puissent se rendre à l’hôpital recevoir des vaccins antiviraux, la direction de la prison les a forcés à demeurer jusqu’à la fin de leur quart de travail.

Bref, une plainte a été déposée afin que les ressources soient accrues. ? l’approche des fêtes, la tension est en hausse et les agents correctionnels craignent pour leur sécurité. ? Québec, on affirme que la surpopulation fait partie du quotidien de la plupart des centres de détention. Il y aura des déplacements temporaires. Rappelons que le gouvernement s’est engagé à construire de nouveaux centres de détention, un projet qui ne deviendra réalité que dans un an, s’il n’y a pas d’élections!