Relais pour la vie 2017: «On aurait le goût de s’approprier les symptômes de sa conjointe pour la soulager un peu» – Jean-Denis Girard
RASSEMBLEMENT. La Société canadienne du cancer (SCC) a dévoilé quelques nouveautés en vue de la 14e édition du Relais pour la vie de Trois-Rivières, qui se tiendra désormais à l’école secondaire Chavigny, le 3 juin prochain. La traditionnelle marche aura lieu de 19h à 7h, sous la présidence d’honneur du député Jean Denis Girard.
«On vise à accueillir 75 équipes, étant donné que nous avons déjà eu 92, 86 et 61 équipes ces dernières années. On espère amasser 216 500$ et vendre 2750 luminaires. On espère également accueillir plusieurs bénévoles pour l’évènement», commente l’agente de développement de la Société canadienne du cancer affilié au Relais pour la vie, Marie-Pierre Pruneau.
«Nous avons changé d’endroit alors c’est l’école secondaire Chavigny qui va nous accueillir sur la piste d’athlétisme et qui nous donnera accès à ses infrastructures, dont la cafétéria. On a supprimé le chandail des participants, ce qui permet de remettre un autre 1750 000$ pour la recherche. Les chefs d’entreprise pourront donc se créer des chandails avec leur logo, ce qui leur offre une belle visibilité et un sentiment d’appartenance.»
Le combat de Lise Hamel
La marche se fera sous la présidence d’honneur du député de Trois-Rivières Jean-Denis Girard, accompagné de sa femme Lise Hamel, qui a vu son cancer récidiver à l’été dernier.
«On connaît tous une personne touchée par le cancer. Chez nous, ma femme a reçu un diagnostic en 2009. Elle s’est retrouvée en rémission en 2010, et l’été dernier, c’est revenu et elle a dû être opérée de nouveau à la jambe. Ça peut vraiment toucher tout le monde, peu importe notre statut, notre classe sociale, et même une personne qui se tient en forme et surveille son alimentation», confie-t-il.
«Ce n’est pas une situation facile à vivre. Souvent, on aurait le goût de s’approprier les symptômes de sa conjointe pour la soulager un peu. On aime bien la signification du relais. Il se tient de nuit, car le cancer ne dort jamais. On l’a bien vu lorsqu’il est revenu après 7 ans. Et le fait de marcher! On ne peut pas contrôler le fait que le cancer nous touche, alors c’est ce qu’on doit continuer de faire, soit de marcher, marcher, marcher, en regardant vers l’avant et en restant positif.»
Mme Hamel affichait un sourire contagieux au côté de son mari.
«On veut démontrer aux gens comment il est important de donner et de continuer de faire avancer les recherches. Nous l’avons vécu! Les outils et les équipements sont efficaces et il faut, dans le futur, poursuivre l’amélioration des traitements et être capable de prévenir certains cancers, avec des études plus poussées.»
«Ce n’est pas évident se faire annoncer un cancer. Ni de se faire annoncer qu’il est réapparu. Mais il faut toujours continuer de se faire des projets et continuer de rêver. Il ne faut pas s’enfermer. De mon côté, j’ai eu la chance d’être bien entourée. Ce n’est pas le cas pour tout le monde. Certaines personnes doivent se battre seules, parfois avec des difficultés financières, mais il faut être positif en tout temps», conclut-elle.
M. Girard et Mme Hamel y seront le 3 juin et se feront un plaisir de discuter avec les participants. Les inscriptions coutent 150$ par personne (des équipes de 10 à 15) et pour ce faire, contactez le marie-pierre.pruneau@quebec.cancer.ca ou rendez-vous directement sur le www.relaispourlavie.com.
Pour en savoir davantage, faire un don ou s’inscrire comme bénévole, écrivez au relais@quebec.cancer.ca.