Pornographie: le plaisir sexuel avant tout!

La doctorante en psychologie et sexologue Anik Ferron révèle quelques résultats de son étude portant sur la consultation de sites web pour adultes et le fonctionnement conjugal.

Il est ressorti d’un vaste sondage mené auprès de 671 répondants sur le web que la visualisation de pornographie donne du plaisir sexuel (91,4%), soulage les tensions sexuelles (80%), s’avère un moyen d’apprendre de nouvelles positions (62,4%) et entraîne un sentiment de liberté (62,2%).

Ce sont 37,5% des participants qui ont rapporté avoir plus de désir sexuel pour leur conjoint lorsqu’ils visualisent de la pornographie.

En contrepartie, les personnes dont le conjoint visualise de la pornographie disent ressentir une pression de performer (38,6%), de la jalousie (37,1%) et être humiliées (27,9%). Cela en amène même certains à surveiller le courriel du conjoint ainsi que les sites consultés (22,5%).

«Nous sommes déjà loin du temps où les personnes allaient dans les boutiques XXX à la vue de tous. L’anonymat peut certainement faire accroître le nombre d’utilisateurs. Il n’est donc pas surprenant de constater qu’il y a de plus en plus de couples qui consultent en thérapie pour une dépendance aux sites pour adultes ou au sujet de la cyberinfidélité (Young, Griffin-Shelley, Cooper, O’Mara, & Buchanan, 2000). Plusieurs facteurs expliquent ces statistiques comme le caractère accessible, abordable et anonyme d’Internet», constate Mme Ferron dans un document envoyé à L’Hebdo Journal.

Mieux gérer l’absence de sexualité

Selon l’étude de Mme Ferron, les sites Internet sur lesquels on peut visualiser des rapports hétérosexuels oraux ou géniaux sont les plus populaires dans une proportion de 83%.

Ils sont suivis de près par les images ou vidéos où les parties génitales sont exposées de façon explicite (48,4%) ainsi que les sites présentant des relations homosexuelles orales ou génitales entre femmes (45,9%).

«À la lumière de ces résultats, les sites pour adultes apportent du plaisir sexuel et permettent de mieux gérer l’absence de sexualité avec le partenaire (57,5%)», est-il précisé.

Elle ajoute que «la présence d’impacts négatifs dans la visualisation de pornographie est associée à l’insatisfaction sexuelle».

Anik Ferron présentera les résultats de son étude lors du colloque de la Société québécoise pour la recherche en psychologie du Québec à Sherbrooke qui se déroulera du 23 au 25 mars. (MEBA)

 

Le sondage est encore en cours. Celui-ci s’adresse aux hommes et aux femmes en couplet et âgés entre 18 et 65 ans. www.surveymonkey.com/s/doctorat