Plus de détresse ici qu’ailleurs au Québec

SUICIDE. Les efforts investis en prévention du suicide portent fruits, mais il en reste encore beaucoup à faire pour réduire encore le taux de suicide au sein de la population québécoise et mauricienne et centricoise.

Depuis 1999, le taux de suicide a progressivement diminué, passant de 22,2 décès pour 100 000 personnes à 13,4 pour 100 000 en 2013 et en 2014, selon les données dévoilées lundi par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Pour sa part, la région sociosanitaire de la Mauricie et du Centre-du-Québec améliore elle aussi son bilan bien qu’elle présente encore un résultat supérieur à la moyenne québécoise avec un taux de 17,5 pour la période 2012-2014.

Des services qui fonctionnent

Pour le Centre de prévention du suicide : Accalmie, ces chiffres sont conséquents avec la croissance des demandes d’aide traitées par l’organisme. La baisse du taux de suicide peut s’expliquer notamment par la mise en place d’une large gamme de services d’intervention et par des efforts de sensibilisation. Le Québec possède une grande expertise en matière de prévention du suicide et la pratique clinique a connu des développements majeurs au cours de la dernière décennie. L’impact de ces progrès se reflète dans l’amélioration du bilan.

Accentuer nos efforts et assurer l’accès

Parallèlement, l’INSPQ indique que « la baisse du taux de suicide, amorcée au début du siècle, s’est atténuée au cours des dernières années, ce qui suggère qu’un plateau a possiblement été atteint» (INSPQ (2017). La Mortalité par suicide au Québec).

Pour Luc Massicotte, directeur général de l’organisme, «s’il faut se réjouir de la réduction du taux de suicide, il ne faut pas s’en satisfaire.» Le Centre réitère l’importance de redéployer à grande échelle les services et d’en assurer l’accès dans les organismes communautaires en prévention du suicide et à travers le réseau public de santé. Afin que la baisse du taux de suicide reprenne sa vigueur, le Centre de prévention du suicide : Accalmie insiste sur l’importance d’assurer la vitalité et l’accessibilité des services par des investissements et par l’engagement des milieux.

«Dans notre région, les hôpitaux, les centres de prévention du suicide, les écoles, les établissements de santé et pleins d’autres partenaires, forment ensemble un large réseau. Il faut consolider nos pratiques efficaces, mais il est impératif de déployer vigoureusement toutes les énergies et les ressources disponibles. On a fait de grands progrès, mais il faut se donner un nouvel élan», conclut Luc Massicotte.

Rappelons que la 27e Semaine nationale de prévention du suicide bat son plein jusqu’au 4 février. Il s’agit d’une période importante de mobilisation qui rassemble chaque année des dizaines de milliers de citoyens et d’organisations engagés à prévenir le suicide.

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