Pas de fin du monde chez les bouddhistes
Les Mayas annoncent la fin d’une ère le 21 décembre, plus communément interprétée comme la «fin du monde».
Les différentes religions et écoles de pensée ont des points de vue bien différents face à la fin du monde. Chose sûre selon les intervenants avec qui L’Hebdo Journal a discuté: la fin du monde n’est pas pour demain.
Le Coran dit…
La notion de fin du monde est bien présente dans le Coran, le livre sacré de l’Islam.
Au total, 90 signes annoncent la fin du monde, dont plusieurs se sont déjà matérialisés mais il en manque encore beaucoup, affirme une personne de la communauté musulmane en Mauricie.
L’un des signes majeurs les plus connus provient d’une parole de Mahomet qui dit: «L’Heure ne viendra jusqu’à ce que vous voyiez Dix Signes’, il a cité la Fumée, le Dajjal, la Bête, le lever du Soleil de son coucher, la descente de Jésus fils de Marie, Gog et Magog et trois grand séismes : un en Orient, un autre en Occident et un dernier dans la péninsule arabique, et enfin un Feu qui sortira du Yémen qui chassera les hommes vers leurs lieux de rassemblement».
«L’un de ces signes dit que le jour venu, le soleil se lèvera à l’Ouest, explique-t-elle. Je ne sais pas tout des signes de la fin du monde, mais je peux vous garantir que ce sera un grand bouleversement. D’après ce qui est écrit dans le Coran, ça fait peur. Ce sera suivi du Jugement. Mais je ne verrai sûrement pas ça au cours de ma vie.»
Un cycle éternel
La notion de fin du monde n’existe pas chez les bouddhistes.
«Bouddha enseigne qu’il n’y a rien de permanent. Est-ce que le monde qu’on a connu étant enfant existe encore? Les choses se transforment constamment. Le monde de la semaine dernière n’existe déjà plus. Il peut donc y avoir des catastrophes, il restera toujours quelque chose. Il n’y a pas de fin. Tout se poursuit, car le monde que l’on connaît disparaît continuellement», souligne Kelsang Zopa, moine résident au Centre bouddhiste Shamata.
«Dans le Bouddhisme, on ne s’inquiète pas de la mort, mais plutôt de la prochaine renaissance», précise-t-il.
C’est que le principe de renaissance s’applique selon la vie vécue par chaque personne. À la mort, l’esprit renaît dans un monde intermédiaire.
L’Apocalypse selon Jean
Dans la Bible, les signes de la fin du monde sont réunis dans le Nouveau Testament, dans le livre de l’Apocalypse, selon Jean.
Vu le langage symbolique utilisé dans l’Apocalypse selon Jean, il en existe de nombreuses interprétations différentes.
«Ce qui est sûr, quelle que soit l’interprétation, c’est que Jésus reviendra et qu’il y aura une période trouble. Le but de l’Apocalypse est de révéler qui est Jésus Christ. D’ailleurs, le mot Apocalypse signifie Révélation», mentionne Jean-Luc Lefebvre, enseignant à l’Assemblée chrétienne.
«Pour le Chrétien, [l’engouement pour la fin du monde] n’est pas nouveau. D’ailleurs, il y a des écrits du Nouveau Testament, qui date du premier siècle, qui répondent à ce genre de question. Les apôtres même ont répondu, car plusieurs pensaient que Jésus était déjà revenu. Imaginez: on se pose la même question 2000 ans plus tard. Jésus a dit: «Vous ne savez pas quand. Mais préparez-vous comme s’il y avait un long délai (Matthieu ch. 24-25)», ajoute-t-il.
Dans plusieurs des écrits, l’Apocalypse se produit partout sur Terre et non sur un secteur précis.
«Une fois le jour du Jugement dernier arrivé, il n’y a plus de sacrifice parce qu’on se retrouve dans la présence de Dieu. Comme il n’y aura plus de péchés ni souffrance, toute chose sera restaurée», conclut. M. Lefebvre.