«On est quasiment des amuseurs publics» -DJ Sébastien de Launière
Il est rendu loin le temps où les disc jockeys scratchaient leurs disques vinyles dans un sous-sol. C’est une véritable révolution qui a frappé la profession au tournant des années 2000.
«Le métier de DJ était beaucoup plus "underground" avant. Aujourd’hui, tu peux remplir le Centre Bell avec un DJ», avise Sébastien de Launière, Dj depuis 20 ans et depuis plus récemment au V Club & Lounge.
Le phénomène a pris une grande ampleur aux États-Unis et en Europe où les DJ vedettes sont demandés pour faire les remix pour d’autres artistes réputés.
«Au Québec, on est presque obligé d’être aussi producteur pour produire ses propres remix. C’est un plus petit marché», précise-t-il.
Plus que de la musique
Être DJ représente plus que de seulement faire jouer de la musique dans un bar.
«On est quasiment des amuseurs publics, croit M. de Launière. Il faut amuser les gens sur le plancher de danse, les animer. Si le club est plein et que personne ne danse, c’est là qu’il faut se poser des questions.»
Mais c’est aussi de faire découvrir de nouvelles chansons accessibles au public.
«La clé, selon moi, c’est de s’adapter et de se renouveler. Je dois travailler de sept à huit heures par semaine simplement pour rechercher des tounes, en écouter et trouver de nouveaux trucs à essayer. Moi, c’est plus dans l’"électro" et le "house"», explique-t-il.
Au quotidien
«J’ai une conjointe et deux enfants. Je trouve mon horaire pratique: je suis là quand ils se couchent et lorsqu’ils se lèvent. C’est un peu comme n’importe quel travailleur de nuit», confie Sébastien.
«Ce n’est pas toujours facile. Il faut que je me couche tard…mais je suis convaincu que j’ai le plus beau métier du monde.»
La chanson…
-Qui met le feu aux planches: Alors on danse, I Gotta Feeling et Sexy Bitch
-La plus demandée: Alors on danse et Feel it
-Préférée des filles: Sexy Bitch
-Qu’il n’est plus capable d’entendre: Bad Romance