Olivier Donais: un guerrier qui voulait rester

Par Benoit Gosselin Dans la LHJMQ, lorsqu’une équipe ne possède pas les éléments pour faire un long parcours dans les séries éliminatoires, souvent, elle échange ses meilleurs joueurs âgés de 20 ans à une formation qui aspire aux grands honneurs afin d’obtenir des jeunes joueurs qui pourront aider l’équipe dans les saisons à venir. Les Cataractes auraient bien pu obtenir beaucoup pour leurs joueurs de 20 ans cette année, mais ils ont décidé de leur faire confiance en vue de la grande marche du printemps, car ceux-ci voulaient demeurer avec la formation shawiniganaise.

Tout comme Patrick Bernier et Sean Smyth, Olivier Donais tenait mordicus à rester avec les Cats. Lorsqu’on le questionne afin de savoir pourquoi il ne voulait pas évoluer ailleurs qu’à Shawinigan, il répond sans hésitations: «Quand la direction des Cats est venue me chercher l’année passée à Baie-Comeau, c’était parce qu’ils me voulaient afin que je montre le chemin aux jeunes et j’ai bien l’intention de remplir mon mandat jusqu’au bout. Je me suis entraîné comme jamais cet été pour arriver ici prêt, mais ma blessure à la cheville est venue me ralentir. Maintenant que tout est correct, la vraie saison d’Olivier Donais commence!»

Lors des saisons passées avec le Drakkar, Donais était un des favoris de la foule, mais il était quand même perçu comme un joueur d’utilité par la direction du club. Par contre, cette année, Éric Veilleux le considère comme une pièce maitresse de l’offensive et le vétéran de 20 ans s’en réjouit. «Pendant toute ma carrière junior, avant d’arriver ici, j’étais étiqueté comme joueur de soutien, mais ici, je sens qu’on me considère comme une grosse pièce du casse-tête et c’est plaisant de se sentir apprécié. Éric est capable de venir chercher le meilleur de nous même et nous pousse à nous surpasser et j’adore ça.»

Malgré les échanges récents et les nombreux mouvements de personnel effectués par Martin Mondou, les Cats demeurent une formation qui pourrait causer bien des surprises, une fois les séries éliminatoires venues.

C’est grâce un peu à cet aspect que le jeune homme de Lasalle adore se présenter à l’aréna chaque jour et qu’il voulait rester un Cataractes. «Nous avons vraiment une équipe de séries ici. Avec notre style de jeu physique et la foule qui est incroyable ici, nous serons difficiles à vaincre dans une série 4 de 7. Il nous reste encore quelques mois de préparations pour causer des surprises.»

Du côté personnel, Olivier compte sur le restant de la saison et les séries éliminatoires pour attirer les projecteurs sur lui. L’ailier droit veut démontrer aux recruteurs des équipes de la LNH qu’il mérite une invitation à un camp professionnel. «Je me suis entraîné cet été avec Pierre-Cédric Labrie et celui-ci joue dans la ligue américaine cette année avec Winnipeg. Donc, je sais que je suis capable d’atteindre mon but et je ne lâcherai pas.» Si jamais cette avenue ne s’ouvrait pas pour lui, il compte tenter sa chance du côté de la ligue de la côte Est ou vers le circuit universitaire où il désire entreprendre des études en kinésiologie afin de devenir entraîneur personnel de conditionnement physique.

Donc, si tous les joueurs de la formation d’Éric Veilleux complète le calendrier régulier et entreprennent les séries avec la même détermination que le guerrier de 5’9’’, les Cataractes pourraient en surprendre plus d’un.