Nanotechnologie: l’UQTR fait un bond en avant

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) vient de conclure une entente de trois ans avec un renommé centre de recherche français, le Laboratoire d’électronique des technologies de l’information (LETI), avec qui les chercheurs de l’université trifluvienne vont collaborer dans des travaux d’études relatifs aux technologies acoustiques appliquées à la détection de gaz.

Frédéric Domingue, titulaire de la Chaire de recherche UQTR-2012 sur les microsystèmes radiofréquence (RF) pour les technologies de capteurs de gaz et professeur au Département de génie électrique et génie informatique, est celui qui dirigera les travaux en compagnie de cinq étudiants de cycles supérieurs.

Leur principal mandat sera de développer les technologies acoustiques traditionnellement destinées au domaine des télécommunications afin de s’en servir pour la détection de certains gaz, dont l’hydrogène.

L’équipe du professeur Domingue et les chercheurs du LETI espèrent ainsi développer certains micro-nanosystèmes et exploiter leur potentiel jusqu’à une utilisation industrielle.

Une première rencontre aura lieu à Grenoble, en octobre prochain, afin de démarrer les activités pour la mise en oeuvre de cette entente.

« Nous réalisons déjà de grandes choses dans notre laboratoire de l’UQTR, mais l’accord avec le LETI va nous permettre d’utiliser des moyens technologiques beaucoup plus imposants qui nous aideront certainement à accélérer nos recherches. De plus, ce sont l’ensemble de mes travaux qui vont pouvoir bénéficier de cette entente et prendre un nouvel élan », explique le professeur Domingue.

L’entente entre les deux parties permettra également au LETI de récolter des bénéfices selon le professeur de l’UQTR.

« Les retombées de l’entente vont dans les deux sens. Nous explorons des avenues que les chercheurs du LETI n’ont pas tentées avec certaines applications de l’acoustique. De plus, nous avons une approche plus systémique grâce à notre analyse globale des systèmes que nous fabriquons et que nous testons, tandis qu’eux ont une vision plus pointue des technologies. Il y aura donc un partage de connaissances et de savoir-faire très enrichissant. »

Pour le professeur Domingue, l’entente avec le LETI constitue une deuxième bonne nouvelle en l’espace de quelques semaines. À la fin juillet, il remportait la deuxième place au concours de financement Amorçage de projets de recherche internationaux dans le domaine des nanotechnologies, lancé par NanoQuébec, dans lequel des chercheurs reconnus avaient soumis leur candidature.

Intitulé Microrésonateurs acoustiques à ondes de Lamb pour la mesure de pression en milieu hostile, le projet mené par M. Domingue en collaboration avec M. Daniel Massicotte, également professeur au Département de génie électrique et de génie informatique de l’UQTR, avait été soumis en partenariat avec le LETI.

En raison de la qualité du projet, le comité d’évaluation international, piloté par le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FQRNT), avait consenti une aide financière de 115 000 $ pour sa réalisation.

À propos du LETI

Relié au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), le LETI travaille en étroite collaboration avec l’industrie pour accroître sa compétitivité par le développement et le transfert de technologies innovantes. Le laboratoire concentre son activité sur les micros et nanotechnologies et leurs applications aux systèmes et composants de communication sans fil, à la biologie et la santé, à l’imagerie, et aux Micro-Nano Systèmes (MNS). Partenaire principal du campus MINATEC situé à Grenoble, en France, le CEA-LETI compte 1 700 chercheurs, dont 240 doctorants et postdoctorants ainsi que 200 collaborateurs de ses sociétés partenaires. Le CEA-LETI dispose également d’un portefeuille de plus de 1 880 brevets. (Source UQTR)