Mythes et réalités de la mammographie
CANCER DU SEIN. À l’occasion de la campagne Mémo-mamo dans la région, la Société canadienne du cancer rappelle aux femmes qu’il est important de passer une mammographie. Sylvie Laveault, agente des services à la communauté à la Société, nous parle des mythes et réalités de la mammographie.
«Il y a le fameux mythe de dire que passer une mammographie donne le cancer. C’est faux, lance d’entrée de jeu Mme Laveault. Ça permet de le détecter s’il y en a un.»
Il est également faux de croire que l’on doit attendre des mois pour obtenir un rendez-vous. «Tous les deux ans, les femmes de 50 à 69 ans sont contactées par le biais du Programme québécois de dépistage du cancer du sein. Même pas besoin de passer par un médecin pour faire la mammographie», mentionne Mme Laveault.
Le groupe des 50 à 69 ans est celui où l’on détecte le plus de cancers du sein. Pourtant, seulement 58 % des femmes admissibles au programme de dépistage y participent. «C’est que beaucoup de dames ont peur de la mammographie», remarque Mme Laveault.
Elle ne cache pas que l’expérience est désagréable, mais elle insiste sur la courte durée de l’examen. «Ça ne dure que quelques minutes. Et ce sont ces quelques minutes qui peuvent sauver des vies», précise-t-elle.
Ayant vaincu un cancer du sein l’an dernier, Isabelle Giroux confie n’avoir jamais pensé à passer une mammographie auparavant. «Dans mon cas, si je n’avais pas eu le cancer du sein, je n’aurais jamais pensé à faire une mammographie, dit-elle. On se dit que ce n’est pas de notre âge, que ce n’est pas pour nous parce qu’on se sent bien et qu’on a l’impression que tout va bien.»
Examens à la maison : bon ou pas?
Quant aux examens à la maison, il faut garder en tête qu’il ne s’agit pas là d’un diagnostic. «C’est bien de regarder régulièrement si on sent quelque chose d’anormal, mais on ne peut pas se faire un diagnostic», tient à souligner Mme Laveault.
«Ça peut nous permettre de détecter quelque chose, mais il faut aller passer une mammographie même si on ne sent rien d’anormal, poursuit cette dernière. De plus, c’est mieux de tâter ses seins la même journée de chaque mois parce que ça peut varier à cause de nos hormones.»
Sensibiliser nos proches
Isabelle Giroux rappelle qu’il est également important de sensibiliser son entourage à l’importance de passer une mammographie. «Il faut les convaincre que c’est très important d’aller passer une mammographie. Par exemple, moi, j’ai eu le cancer du sein à 42 ans. Ma fille devra donc avoir un suivi serré à partir de l’âge de 32 ans. Que nos seins soient petits ou gros, ça ne fait pas plus mal ou moins mal. Mais ça dure 5 minutes, alors il faut prendre le temps d’y aller.» Elle ajoute qu’il faut prendre le temps de lire sur le sujet et de s’informer.