Mégane Denicourt lance un cri du coeur

Pas moins de 15 000 élèves provenant des écoles primaires et secondaires de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, ainsi que des élèves du Séminaire Saint-Joseph et de l’Institut secondaire Keranna, ont déclaré jeudi matin l’état d’urgence climatique, 48 heures avant la Journée internationale du climat.

Mégane Denicourt, étudiante de niveau secondaire 1 à l’École secondaire des Pionniers, a livré un message porteur d’espoir.

Il faut nous réduire à notre plus simple expression.

Cessons d’abuser de nos titres d’hommes.

Pensons à être humain.

Pensons à nos besoins primordiaux et à ce qui nous est nécessaire avant de plonger dans des folies qui abusent de la générosité de la planète.

Nous déclarons l’urgence climatique pour deux choses: faire prendre conscience aux gens du drame que nous subissons, et les pousser à agir.

Et nous pousser à agir.

Nous ne pouvons pas nous voiler la face, nous ne pouvons plus considérer les changements climatiques comme un concept purement abstrait.

Non, c’est dans le concret. C’est maintenant.

C’est pourquoi il faut nous réduire à notre plus simple expression.

Quels sont nos réels besoins? Qu’est-ce qui est primordial et qu’est-ce qui est un désir causé par notre société?

Qu’avons-nous besoin?

Bien moins, bien moins que ce que nous consommons.

Si je dois vivre dans un monde désagrégé par notre folie de surconsommation, aussi bien le changer pendant qu’il est encore temps.

Aussi bien se battre pour notre futur, plutôt que de se pavaner dans le présent.

Aussi bien agir que de détruire.

Voilà une allocution qui lui a valu une belle main d’applaudissements. Jérôme Dupras, membre du groupe Les Cowboys fringants, mais également écologiste et professeur au département des Sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais, s’était déplacé pour l’occasion. Il était accompagné d’Isabelle L’Héritier, de l’organisme Greenpeace.