Marc Labrèche vous souhaite d’être ridicule

Les fous rires étaient nombreux cet après-midi au Collège Laflèche alors que les étudiants écoutaient la conférence de Marc Labrèche. La salle Hubert-Reeves était pleine et plusieurs se sont fait une place debout à l’arrière afin d’écouter les propos de l’animateur.

Le Collège essaie depuis deux ans d’inviter Marc Labrèche pour donner une conférence.

Les étudiants ont eu droit à une présentation de 45 minutes teintée d’humour.

«J’ai été ridicule plus d’une fois et c’est libérateur! Je vous souhaite à tous d’être ridicule au moins une fois dans votre vie», lance-t-il.

Jeunes

Il s’est entretenu sur plusieurs sujets, dont l’imagination, la créativité, l’humour et les jeunes.

Selon lui, il n’y a pas de limite à la créativité. Le frein à l’imagination réside plutôt dans les peurs de chacun.

«C’est notre peur du ridicule qui crée notre propre frein.»

Il reçoit occasionnellement des poèmes, des débuts de romans ou des idées de films envoyés par des jeunes. Il se sent choyé d’être témoin de ce talent.

«Les jeunes ont une vraie vision. Ils sont hyper créatifs et c’est stimulant d’être témoin de ça!»

De l’humour tous les jours

L’homme derrière «La fin du monde est à 7 heures», «Le cœur a ses raisons», «3600 secondes d’extase», «Un grand blond avec un show sournois» et d’une panoplie de personnages a pour modèle l’humour britannique et l’humoriste Peter Sellers.

Pour lui, l’humour fait partie du quotidien et est un art qui se maîtrise. «Je trouve élégant dans la vie ceux qui nous font rire!»

Loin de lui l’idée de dénigrer le travail des humoristes. Marc Labrèche y accorde beaucoup d’importance.

«Je ne me souviens pas qui a dit ça, mais vous devez le savoir puisque vous êtes en philosophie. L’humour c’est le dernier rempart de l’intelligence. Ce doit être Socrate»

, une phrase pleine de sens pour le comédien.

De philosophe à animateur

Avant de devenir animateur, Marc Labrèche souhaitait être un comédien comme son père Gaétan Labrèche.

«Ma plus grande surprise dans la vie c’est d’avoir animé!»

Même qu’avant d’être comédien il souhaitait être journaliste et a déjà voulu étudier en philosophie.

Il s’est inscrit à une session en philosophie et a tout lâché quand il a vu qu’il ne comprenait pas.

«Je garde avec la philosophie une relation très organique et sensuelle», confie-t-il à la blague.

Son père

Difficile pour lui d’identifier la chose qui le rend le plus fier ou même son personnage préféré.

«J’ai aimé des choses différentes pour toutes sortes de raison. J’aurai la réponse quand je serai très vieux aux résidences Soleil», lance-t-il en fredonnant la chanson publicitaire de la résidence.

Il a adoré tourner «Le cœur a ses raisons» avec Anne Dorval pour les millions de fous rires sur le plateau de tournage, la pièce «Les aiguilles et l’opium» de Robert Lepage qu’il a interprété en anglais et en français, mais surtout la fois où il a eu la chance de jouer avec son père.

«C’était un moment extraordinaire pour d’autres raisons. C’était six mois avant sa mort et je ne savais pas qu’il était malade. C’est un moment hyper touchant pour moi.»

«Je suis assez choyé dans la vie. J’ai plus de beaux souvenirs que de mauvais», conclut-il.