Les organismes communautaires toujours sans réponse

FINANCEMENT. Le 2 novembre dernier, plus de 180 organismes communautaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec sont sortis dans les rues pour dénoncer leur sous-financement. Aujourd’hui, un mois après ses actions, ils attendent encore des réponses.

Le 6 novembre, quatre jours après la mobilisation historique, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad, annonçait le renouvellement des protocoles d’entente pour trois ans aux groupes en défense collective des droits et aux corporations de développement communautaire. Toutefois, il n’a donné aucune réponse sur la question d’un financement adéquat et rehaussé de ces organismes.

Entre 2004 à 2014, le financement qui a été accordé aux 320 groupes en défense collective des droits du Québec n’a augmenté que de 10%. Alors que pendant cette même période, l’indice des prix à la consommation (IPC) avoisinait les 20%. Cette situation est jugée inacceptable par le Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie (ROÉPAM).

«Le sous-financement, c’est manquer d’argent pour avoir un employé à temps plein et pour remplir pleinement notre mission, pour nous faire connaître de l’ensemble des personnes sans-emploi de la MRC de Chenaux (environ 3 000 personnes) et les accompagner dans la défense de leurs droits. Nous aurions besoin de trois ressources à temps plein pour effectuer un travail pleinement efficace de défense des droits et présentement, nous ne sommes même pas un employé à temps complet pour faire tout le travail» a déploré le coordonnateur du Mouvement d’Action Solidaire des Sans-Emploi des Chenaux (MASSE), Pierre Blanchet.

Les organismes communautaires réitèrent aujourd’hui leurs demandes au Gouvernement du Québec :

– de respecter leur autonomie et reconnaître leur travail comme moteur du progrès social ;

– de rehausser le financement à la mission globale de tous les organismes d’action communautaire autonome de façon à ce qu’ils puissent remplir leur mission et soutenir les personnes faisant appel à leur organisme;

– de s’engager à indexer annuellement les subventions pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement ;

– d’arrêter les compressions budgétaires pour réinvestir dans les services publics et les programmes sociaux.

 

Source : Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie (ROÉPAM)