L’église Ste-Marie-Madeleine vendue pour 415 000$

L’église Sainte-Marie-Madeleine a finalement été vendue au coût de 415 000$ à des promoteurs œuvrant dans le milieu de l’immobilier qui désirent garder l’anonymat.

Les acheteurs souhaitent transformer l’église en un hôtel et construire jusqu’à 25 condos autour du terrain.

«L’église ne sera pas démolie, assure Pierre Laliberté, président de la Fabrique et responsable du dossier de vente. Les acquéreurs construiraient même un deuxième étage à l’intérieur. Les cloches seront conservées par le Sanctuaire.»

«On ne vend pas une église aussi simplement que l’on vend une maison. Il y a bien des aspects à tenir compte comme s’assurer d’avoir toutes les autorisations nécessaires et le temps de disposer du mobilier liturgique», souligne-t-il.

La vente du mobilier non liturgique a permis de récolter une somme de 16 700$. Le mobilier liturgique a quant à lui été donné à des églises qui en avaient besoin dans la région.

Cette vente d’envergure tombe à point pour la paroisse Sainte-Madeleine, car l’église Ste-Marie-Madeleine se détériorait à vue d’œil et la paroisse n’avait pas les moyens financiers pour procéder à sa réfection.

«Il a été établi que l’église Sainte-Marie-Madeleine, en considérant les dépenses reliées aux travaux de rénovation à faire, serait celle qui affecterait le plus les finances. Peu de temps après cette étude, les pierres d’un mur extérieur de l’église sont tombées. Il s’agissait d’un montant minimum de 125 000$ pour procéder à la réparation et la Fabrique ne pouvait absorber cette dépense supplémentaire», explique M. Laliberté.

M. Laliberté se considère chanceux d’être parvenu à vendre l’église à ce prix, puisque c’était le prix fixé il y a deux ans.

«C’est aussi une bonne nouvelle que les acheteurs conservent la bâtisse. On avait eu d’autres offres mais qui impliquaient sa démolition. C’est sûr que la façade changera, mais le bâtiment sera toujours là. Je pense que c’était important pour les paroissiens», indique-t-il.

La Fabrique a additionné des pertes financières totalisant 220 000$ au cours des cinq dernières années et si rien n’était fait, elle aurait été acculée sous peu à la faillite.

La vente de l’église permet donc à la fabrique de respirer un peu.

«Par les temps qui courent, les taux d’intérêts ne sont pas effarants. On ne s’attend donc pas à un placement mirobolant, mais ça nous donne une longévité supplémentaire d’environ une dizaine d’années», précise Gilles toupin, marguiller.