Le parcours atypique de Gabriel Allard

MALADIE. Le diagnostic est tombé alors qu’il avait autour de 12 ans: Gabriel est autiste. Ses parents avaient bien remarqué que leur fils était différent, mais ils ne s’attendaient pas à ce verdict.

«Avant de savoir que Gabriel était autiste, on croyait qu’il avait le syndrome Gilles de la Tourette. Puis, on a consulté un spécialiste qui nous a annoncé que notre garçon était autiste», raconte Denise, la mère de l’adolescent aujourd’hui âgé de 15 ans.

Gabriel fait l’école à la maison depuis toujours. «Au début, c’était par choix, mais par la suite, quand on a vu qu’il était différent et quand on a su qu’il était autiste, c’était nécessaire de poursuivre de cette façon, précise la maman. On a donc engagé des professeurs et on a tout fait pour rendre cela plus facile et agréable pour lui.» Il complète actuellement son secondaire 3 et 4.

Avant même de savoir que leur fils avait un handicap, les parents l’ont poussé à connaître plein de choses, et ce, depuis qu’il est tout petit. «On se disait qu’il ferait ses choix lui-même, plus tard, mais on ne lui a fermé aucune porte.»

Cas par cas

Évidemment, il n’y a pas deux autistes identiques; chaque cas est différent. Par contre, certains traits sont communs à la majorité des enfants atteints de l’autisme. On parle de timidité, de besoin de sécurité, etc.

«Gabriel a besoin de sécurité. Il a besoin d’être poussé dans l’action, car il est plus dans sa bulle. Il n’aime pas aller dans les foules, il a beaucoup de peurs et il a parfois des moments de déprime. Il faut souvent le rassurer», soutient sa mère.

«Un autiste est robotique. Il doit être dirigé, résume-t-elle. Si c’était juste de lui, il resterait enfermé. C’est pourquoi c’est d’autant plus étonnant et impressionnant de voir qu’il se donne en spectacle devant public!»

De plus, il y a environ un an, la famille a appris que l’adolescent souffre aussi d’un trouble obsessionnel-compulsif (TOC) sévère, qui est également relié à l’anxiété. Pour Gabriel, cela fait en sorte qu’il doit constamment combattre des pensées.

«Il se passe beaucoup de choses dans ma tête et des fois, je ne suis plus sûr si c’est dans mes pensées ou si c’est réel», exprime le principal intéressé.

Le jeune homme a tout un entourage et il est suivi par beaucoup de spécialistes. Ceux-ci travaillent avec lui pour développer son autonomie. Ils visent que Gabriel conduise une auto et puisse, éventuellement, vivre en appartement supervisé.

Persévérance et courage

Gabriel Allard s’est développé une véritable passion pour la musique, ce qui lui permet également de se valoriser et se réaliser. Comme les autres garçons de son âge, il s’intéresse aussi aux jeux vidéo et aux sports, comme le hockey et le tennis.

Malgré tout, l’adolescent ne cache pas qu’il vit parfois des moments difficiles. Il est cependant très zen par rapport à sa situation et y est allé d’un sage conseil en s’adressant à des plus jeunes qui doivent vivre avec l’autisme. «Il ne faut pas lâcher prise. Il faut continuer; la vie ne s’arrête pas là. Ce n’est pas parce qu’on a un problème qu’on ne peut pas rien faire. On peut être persévérant quand même. La maladie ne doit pas nous arrêter», conclut Gabriel.

Avril, mois de l’autisme

Tous les ans, en avril, le mois de l’autisme permet de sensibiliser et d’informer la population sur les troubles du spectre de l’autisme. Depuis décembre 2007, le 2 avril a été déclaré Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme par l’Organisation des Nations Unies. Chaque année, la Fédération québécoise de l’autisme profite de cette journée pour sensibiliser le grand public aux besoins des personnes autistes et de leurs familles.

Aussi à lire: Gabriel Allard a participé au concours «Fais-moi ta toune»

Suivez Le Courrier Sud sur Facebook!