Le Club Richelieu franchit le cap du million
Après deux ans de pandémie, le Club Richelieu de Trois-Rivières a réussi à rassembler plus de 400 personnes au Complexe Laviolette, au printemps, pour la tenue de sa populaire Soirée crabe et crevettes, lui permettant du même coup de franchir le cap du million de dollars amassés ces dix dernières années.
Encore une fois, les sous récoltés seront destinés aux enfants provenant de milieux défavorisés, comme se veut la mission première des clubs Richelieu à travers la province.
« Notre mission est toujours d’aider les enfants des milieux défavorisés, que ce soit par des activités ou des projets. Par exemple, on donne toujours un montant pour l’achat de bottes d’hiver en octobre et on organise toujours le Noël des enfants où on offre le repas à 1200 enfants, en plus de remettre un cadeau à chacun d’entre eux. La mission, c’est vraiment de leur venir en aide, tout en gardant un français impeccable. La protection de la langue française est importante pour nous », explique Patrick Buisson, nouveau président du Club Richelieu de Trois-Rivières et copropriétaire des restaurants le Rouge Vin de Trois-Rivières et Pacini de Shawinigan.
À Trois-Rivières, où le club célèbre cette année son 76e anniversaire, ce ne sont pas moins de 42 membres qui consacrent leur temps à la cause, se réunissant les mardis midi, de septembre à mai, afin de fraterniser entre eux.
Pour ce qui est des activités de financement, on retrouve notamment, d’octobre à janvier, la Campagne des Œuvres, ainsi que le Souper crabe et crevettes qui est organisé lors du dernier week-end d’avril.
« Tout le monde est bénévole et on n’est pas un club qui a pour but de faire des affaires. On est un club qui aide les enfants et nos mardis servent à fraterniser entre nous. On a vraiment des acteurs de tous milieux avec nous, des avocats, des notaires, des comptables et des architectes, entre autres. Tout le monde offre de son temps bénévolement parce que la cause leur tient à cœur », ajoute le président.
« Pendant la pandémie, on s’est battu quand même. La première année, on a dû annuler le Souper crabe et crevettes, mais on avait déjà commencé notre Campagne des Œuvres alors on n’a vraiment pas été affecté de ce côté-là. À la deuxième année, on a réussi à faire Souper crabe et crevettes en allant porter les repas chez les gens. Au lieu de 60 000$, on a amassé 40 000$, malgré le contexte. »
100 000$ annuellement
Aux 60 000$ habituels que rapporte ledit souper s’ajoute un montant de 40 000$ amassés lors des collectes de fonds, ce qui permet au Club Richelieu de récolter environ 100 000$ par année. Sachez qu’il va redistribuer plus de 100 000$ aux organismes et à différents projets, en pigeant dans les surplus de ses coffres.
« La pandémie a aussi fait en sorte que les organismes ont eu moins de besoins et ont moins déposé de projets, confie pour sa part le président de la Fondation Richelieu, et conseiller en placements chez RBC Dominion, Maxim Vézina. Ils étaient probablement moins fréquentés aussi et ils bénéficiaient de certaines subventions. On ne donne jamais d’argent à des particuliers, alors on étudie les demandes que l’on reçoit et on redonne l’argent. On a toujours un montant de 60 000$ qu’on donne annuellement à différents organismes, incluant COMSEP et Maternaide, notamment. »
L’organisme a, entre autres, investi dans l’implantation d’une patinoire dans le secteur Adélard-Dugré, dans la création d’une salle artistique avec instruments de musique à la Maison des jeunes Action Jeunesse, ainsi que dans une nouvelle salle blanche, où l’on retrouve des tubes lumineux, à l’école primaire Mond’Ami.
« On donne aussi au programme BOUM qui permet aux enfants d’apprendre à jouer de la musique avec l’Orchestre symphonique. Je me souviens aussi qu’on avait acheté des blocs LEGO robotisés pour une école et on leur avait présenté ça en juin. Un des enfants nous avait dit: »J’ai déjà hâte de revenir en septembre », alors c’est très valorisant. Notre argent sert toujours à démarrer un projet, et l’organisme prend ensuite les coûts d’entretien et les coûts d’opération en charge. »
« La cause a toujours été importante pour moi depuis que je suis devenu membre du club, précise Patrick Buisson, et bien avant même. À la maison, j’ai deux enfants en famille d’accueil, alors ça fait partie de moi d’aider. J’ai toujours été concerné par les enfants issus de milieux défavorisés », témoigne-t-il.