Le Centre Le Havre sera prêt à l’automne prochain

CONSTRUCTION. Le Centre Le Havre de Trois-Rivières, ravagé par les flammes en mai 2017, devrait accueillir ses premiers usagers à l’automne prochain. Les appels d’offres seront d’ailleurs lancés d’ici la fin du mois d’octobre.

«Nous avons bon espoir que la première pelletée de terre ait lieu au printemps, lorsque le sol le permettra», a confié Jacynthe Laing, responsable des activités philanthropiques et de la communication de la Fondation du Centre Le Havre. «Et l’ouverture est prévue à l’automne.»

La reconstruction du Centre Le Havre se fera à des coûts surpassant les deux millions de dollars. Une partie du montant (environ 80% de la somme) sera remboursée par les assurances, tandis qu’un 20% proviendra de divers paliers de gouvernement.

En mai dernier, on annonçait que le conseil municipal accordait une subvention de 150 000$ au Centre pour sa reconstruction au même endroit, soit à l’intersection des rues Laviolette et Sainte-Geneviève, au centre-ville de Trois-Rivières.

«C’est certain que ce n’est pas un dossier complexe, car on doit respecter des normes établies par les instances gouvernementales avec la Société d’habitation du Québec (SHQ). On doit respecter des normes de sécurités, allant même jusqu’à la sorte de béton et le type d’isolation à utiliser», explique Mme Laing.

Le nouveau Havre sera érigé sur trois étages et comportera 24 unités, comme c’était le cas au Centre initial. Présentement installé dans l’ancien centre diocésain de Trois-Rivières, c’est 19 unités qui sont disponibles pour les sans-abris de la région.

En 2017-2018, 1357 demandes ont été faites en accueil d’urgence, soit une hausse d’environ 250 demandes par rapport à l’année précédente.

«C’est toujours en hausse, vous savez», confirme Jean-Sébastien Ricard, président de la Fondation du Centre Le Havre. «C’est relié à plusieurs facteurs, notamment la hausse de consommation d’alcool et de drogue, la hausse des cas de violences et la hausse des troubles de la santé mentale dans la société.»

«On voit de plus en plus de femmes dans le besoin. Alors que c’était environ 90% d’hommes pour 10% de femmes, on est rendu à 75%-25%. On reçoit de plus en plus de personnes âgées et de jeunes, également. Avant, les gens venaient, revenaient et revenaient. Maintenant, on voit de plus en plus de nouvelles demandes.»

Notons aussi la distribution de 30 000 repas en 2017-2018 comparativement à 21 000 dans le précédent bilan.