Le Cégep de Trois-Rivières s’engage à réduire son empreinte écologique

Le Cégep de Trois-Rivières a adopté son Plan d’écologisation qui consiste en une feuille de route s’étalant jusqu’en 2026. L’objectif est d’intégrer le développement durable dans l’ensemble de ses activités et opérations afin de viser la carboneutralité d’ici 2030.

Outre la réduction de l’empreinte environnementale du collège, le Plan vise à offrir un milieu de vie sain à la communauté collégiale et à stimuler l’engagement de chacun pour accélérer la transition socioécologique. Il vise aussi à accentuer l’engagement du Cégep envers son milieu. Rappelons que le développement durable fait l’objet d’une orientation spécifique du Plan stratégique de l’institution.

Le Plan d’écologisation compte 62 mesures structurées en 9 axes thématiques. Parmi les mesures phares, on note le maintien de l’Écopasse pour les étudiants et du rabais de 50% sur le transport collectif pour le personnel du cégep, une offre d’installations et de services pour faciliter le transport actif, la création d’un Fonds d’écologisation en appui aux initiatives de la communauté collégiale, une mise en place de la récupération des matières organiques sur le campus, le déploiement d’une stratégie de compensation des émissions de gaz à effet de serre résiduelles, l’installation d’un lave-vaisselle au pavillon des Sciences pour permettre l’utilisation de vaisselle durable et plusieurs autres mesures.

Les mesures ont été ciblées notamment grâce à des consultations et à différentes analyses réalisées dans la dernière année, dont une caractérisation des déchets, un bilan environnemental complet et un bilan carbone.

Ce bilan carbone a été réalisé par la firme Enviro-accès. Le rapport faisait l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre du Cégep basé sur l’année 2018-2019. Ce portrait a permis au cégep de cibler ses principaux postes d’émissions afin de prioriser ses mesures de réduction.

Les principaux constats qui se dégagent du bilan carbone sont que les émissions directes, c’est-à-dire de sources contrôlées par le cégep, représentent à peine 5% de ses émissions. La quasi-majorité est liée à l’utilisation de gaz naturel en période de pointe hivernale. Les émissions indirectes, soit celles émises en amont et en aval des activités du cégep, pèsent le plus lourd. Celles liées aux transports sont responsables de 85% des émissions, dont la vaste majorité est issue du transport des membres de la communauté collégiale, en autosolo essentiellement, entre le domicile et le cégep.

Écologisation de la formation

Centré sur sa mission, le Cégep a également entrepris des démarches pour intégrer davantage de notions de développement durable dans les cours, sur une base volontaire de la part des enseignants et enseignantes. Ces derniers bénéficient d’outils pour les guider et peuvent être accompagnés par un conseiller ou une conseillère pédagogique. Ces notions pédagogiques sont intégrées au Plan cadre du cours afin d’assurer une continuité année après année. Les départements et programmes qui s’engagent dans la démarche peuvent ensuite obtenir une attestation interne, selon certains critères. Cette démarche a été présentée lors de la Journée institutionnelle et pédagogique qui était cette année entièrement dédiée à l’écologisation et au développement durable.

Les programmes et le département sont également encouragés à devenir plus écoresponsables dans leurs pratiques. On peut penser à la certification MON ÉCOLABO qu’ont déjà obtenu six départements du cégep.