La Virée des mères à la Virée du maire
COURSE. Sept mamans âgées entre 20 et 35 ans s’entraînent depuis février en vue de la course de cinq kilomètres de la Virée du maire, le 15 juin.
Ces femmes bénéficient des services intégrés en périnatalité et petite enfance (SIPPE) du CSSS de Trois-Rivières offerts aux familles vivant dans un contexte de vulnérabilité ainsi qu’aux mères de moins de 20 ans.
«Le but de ce projet était de tisser des liens dans la communauté. Les mères étaient suivies dans le cadre des services intégrés en périnatalité. Les mères ont été sélectionnées par leurs intervenants attitrés. Les bénéfices de ce projet sont nombreux et vont bien au-delà de la remise en forme», indique Marie-Eve Gagnon, animatrice du projet.
«Dans mon cas, ça m’a permis de briser la solitude. Je suis originaire de Longueuil. Ça m’a donc permis de tisser un réseau d’amitié en me faisant sortir de mon petit chez-moi, en plus de relever un défi et de me remettre en forme», confie Mélissa Vaillancourt, une des mamans participantes.
«Pour moi, il s’agit de ma seule sortie durant la semaine. Ça m’a permis de me faire des nouvelles amies. J’ai aussi perdu du poids en m’entraînant, ce qui m’a donné une plus grande confiance en moi. Dans le groupe, on se comprend et on se soutient bien», ajoute Evelyne Prince, également participante.
Moteur de changement
Les participantes se sont réunies à raison de trois heures par semaine pour s’entraîner avec le kinésiologue du Communo-gym et participer à des ateliers pour entretenir leur motivation et leur permettre de parfaire leurs connaissances en ce qui a trait à l’activité physique, l’alimentation et les saines habitudes de vie.
«On a entre autres appris à faire de bons choix alimentaires en lien avec la course. On a eu l’occasion de cuisiner ensemble. Les enfants ont aimé les recettes. Ils étaient contents de goûter ce qu’on avait fait en groupe. Mon garçon, qui jouait seulement au volleyball, a aussi pris goût à la course et a couru deux kilomètres, tandis que ma fille a couru le 1km des Diablos. Ils voulaient courir comme maman. Pour moi, cette course est un grand défi qui s’accomplit avec beaucoup de fierté», raconte Mélissa.
C’était également l’un des objectifs de ce projet: que les mères soient un moteur de changement dans leur propre famille.
«On voulait que ça soit porteur de changement, que les mères servent de modèles dans leur famille. Nous étions convaincues dès le départ que ça pouvait fonctionner», souligne Marie-Eve Gagnon.
«Personnellement, ça m’a aussi aidée sur le plan de la santé mentale. J’étais enfermée chez moi, je faisais toujours les mêmes choses. Je ne pensais pas que le sport serait aussi bénéfique. La course en groupe a fait un miracle. C’est arrivé au bon moment dans ma vie», soutient Evelyne.
Sur la ligne de départ de la Virée du maire, il sera facile de reconnaître les mamans coureuses qui revêtiront le chandail rose fluo à l’effigie de la Virée des mères.
«C’était la première édition de ce défi. Selon ce qu’on observe, ça serait pertinent de tenir d’autres éditions pour faire vivre cette expérience à d’autres mamans. On entrevoit la course du 15 juin avec beaucoup de fierté. Nous sommes très confiantes qu’elles réussiront ce défi», conclut Caroline Althot, animatrice du projet.