La ville corrige la déclaration de Régent Shank

Suite à la diffusion d’une entrevue avec Régent Shank, président de la firme Sécurité Gentel qui s’occupe de faire respecter la réglementation municipale en matière de stationnement, la Ville de Trois-Rivières souhaite corriger quelques passages de la déclaration de M. Shank.

Cette entrevue, publiée dans Le Nouvelliste hier matin, dévoilait que le maire aurait critiqué le travail des agents de Gentel, affirmant que ces derniers manqueraient de jugement et seraient «un peu trop zelés»au moment de remettre un constat d’infraction. Le magistrat aurait également reproché aux agents d’utiliser un ruban à mesurer pour vérifier, par exemple, la distance entre un véhicule stationné et le coin de la rue.

Ce ruban serait d’ailleurs fourni par la ville, d’après la déclaration de M. Shank. «Le ruban est fourni par la Ville, parce que la Ville exige qu’il y ait une distance exacte inscrite sur chaque constat d’infraction. Si on n’agit pas avec cette précision, tous les constats deviendraient vite contestables», se défend-t-il dans l’article. Il déplore également que le maire Lévesque «s’en prenne à des agents de sécurité pour se sortir du pétrin». Par ailleurs, M. Shank a rapporté que son mandat comprend l’atteinte de moyennes qui seraient qualifiables de «quotas».

L’administration municipale a rapidement réagi, hier avant-midi, en envoyant un communiqué rectificatif qui affirme que le président de Sécurité Gentel «a tenu des propos que l’on dit inspirés par "la colère"», et même que ceux-ci frôlent la diffamation.

On y précise qu’il est faux de prétendre que la Ville oblige l’utilisation du ruban à mesurer, car il s’agit là d’une pratique qui avait cours dans l’ancienne Ville de Trois-Rivières afin de satisfaire aux exigences de la Cour au moment de fournir une preuve concrète. On y apprend que cette pratique a pris fin au centre-ville il y a environ deux ans, à la demande de M. Lévesque.

Quant aux quotas, la Ville dément catégoriquement l’information. «Ce mandat comprenant des quotas, c’est certainement lui qui se l’est donné à lui-même, puisque son contrat avec la Ville ne comprend aucune clause à cet effet et que personne à la Ville n’est intervenu en ce sens. "Personne", cela veut dire ni aucun élu, ni aucun fonctionnaire de la Direction générale, du Greffe ou de la Cour municipale», peut-on lire dans le communiqué.

Rappelons que ces déclarations de M. Shank arrivent en plein procès de l’ex-greffière municipale, Louise Panneton, qui se serait vue contrainte d’annuler des constats d’infraction et qui aurait été congédiée suite à son refus d’obtempérer.