La pauvreté est bien présente dans la MRC de Maskinongé

La MRC de Maskinongé n’est pas soustraite à la pauvreté. Des statistiques révélées lors de la marche pour la lute à la pauvreté et à l’exclusion, tenue le 17 octobre dernier, à Louiseville, le démontrent clairement.

Cette marche a attiré un peu plus d’une centaine de personnes qui ont fait leurs premiers pas de la cour du Centre communautaire de Louiseville pour prendre fin dans le Parc du Tricentenaire, en avant-midi. Un dîner communautaire a suivi, au sous-sol de l’église paroissiale.

Des chiffres

Selon des données du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (mars 2006), le nombre d’hommes âgés de moins de 25 ans qui ont reçu des prestations d’assurance emploi a connu une variation de 19,6% de 2002 à 2006 dans la MRC de Maskinongé. En Mauricie, l’indice de variation se chiffre à -4,9 % pour la même période et la même catégorie d’âge.

La dépendance économique selon le sexe, pour la période entre 2002 et 2005, démontre que le pourcentage de femmes dans cette situation a augmenté de 2,4 % dans la MRC au cours de cette période.

Le taux de faible revenu, selon le type de famille, s’est aggravé entre 2000 et 2004. On note une hausse de 28,1% chez les familles monoparentales avec deux enfants. Chez les couples sans enfants, cette augmentation est de 10,7 %.

Le nombre de personnes sur l’aide sociale atteignait 9,18 % en 2004, en comparaison de 8,2 % pour l’ensemble du Québec.

La défavorisation touche, en premier lieu, les personnes de 65 ans et plus vivant seules (32,1 %) et en seconde place, on retrouve les familles monoparentales (20, 5 %). Un plus grand nombre de familles monoparentales vivent à Louiseville dans les secteurs centre-ville (23,4 %) centre-ville Ouest (23,1 %) et à Saint-Alexis-des-Monts, centre-ville (18 %).

Le district sociosanitaire de Maskinongé a plus faible revenu, après Mékinac, dans la région de la Mauricie. Ce district n’inclut pas les villes de Saint-Mathieu-du-Parc, Saint-Élie-de-Caxton,m Charette, Saint-Boniface et Saint-Étienne-des-Grès.

Vingt organismes font partie de la Corporation de développement communautaire (CDC) de la MRC de maskinongé, organisme dont la coordonnatrice est Mme Christiane Gallo, qui a orchestré la marche de mercredi. Au-delà de 13 000 personnes sur l’ensemble du territoire de la MRC fréquentent ces organismes, chaque année, afin de recevoir des services axés sur l’entraide, l’éducation populaire et la défense des droits des plus démunis.

Ces organismes s’adressent à toute la population avec leur approche visant le développement de l’autonomie et le pouvoir d’agir des personnes. Ils s’inscrivent aussi en première ligne pour briser l’isolement et l’exclusion sociale.

Lors de la rencontre de mercredi, la présentation de la situation dans la MRC a été faite par Mme Anne Lamothe, agente d’information et de concertation à la CDC. Mme Valérie Bellerose, présidente de la CDC de même que Mme Diane Archambault, représentante du député Jean Damphousse, et M. Sylvain Paquin, représentant du député Guy André, ont adressé la parole.