La musique: le refuge de Jacques Vaudrin
«J’irais jusqu’à dire que la musique m’a sauvé la vie!»
Jacques Vaudrin poursuit:«Mes joies sont très profondes et mes déceptions aussi, donc ça prend quelque chose pour compenser. La musique c’est mon refuge, ma passion. À travers la musique je trouve l’équilibre. Avec cette passion je peux passer à travers des difficultés extraordinaires.»
Cette année, il a participé au concours «Étoile des aînés». L’homme de 66 ans a remporté la première position du volet trifluvien et la troisième place à la grandeur du Québec.
«À l’âge de cinq ans, j’ai chanté au Capitol de Trois-Rivières «C’est en revenant de Rigaud». À partir de ce moment, je me disais que j’allais faire chanter le monde entier», raconte-t-il.
La patate qui saute!
C’est une responsable à la résidence Duplessis qui lui a parlé du concours «Étoile des aînés» et qui lui a suggéré de participer.
«Sur le coup, je ne savais pas trop si je voulais participer parce que je n’aime pas trop les concours. Ça me stresse trop. À cinq ans j’ai fait un concours, mais sinon j’avais un piano-bar. Je suis plus à l’aise dans cette formule parce qu’il n’y a pas de compétition. Finalement, j’ai accepté. J’ai dû confronter 18 autres concurrents. La patate me sautait! J’ai gagné et je suis content d’avoir participé.»
Après avoir remporté les honneurs à Trois-Rivières, M. Vaudrin s’est rendu à Montréal pour compétitionner au niveau provincial. Malgré le niveau de stress élevé découlant du concours, il est très heureux d’avoir participé et satisfait d’avoir terminé en troisième position.
«Les gens qui organisent le concours m’ont demandé si j’allais me représenter l’an prochain et je pense bien le faire maintenant que je sais que j’ai le droit. Je vais essayer d’y aller sans un esprit de compétition. J’ai envie de présenter simplement Jacques Vaudrin.»
L’histoire d’une vie
La musique a occupé une grande partie de la vie de Jacques Vaudrin. Vers l’âge de 20 ans, il tenait un piano-bar avec Michel Morin, un ami chanteur. Il est aussi allé faire de l’animation en Floride sur le bord de la plage. À la fin des années 60, il a participé à l’enregistrement de chansons pour le ministère de l’Éducation. Il a aussi créé des «jingles » pour des publicités. Son groupe vocal s’appelait Le chœur du chapeau et il préparait des réceptions dans sa salle le Chapotel dans le secteur Ste-Marthe-du-Cap.
«J’ai eu beaucoup de plaisir au fil des années. Je ne changerais de vie avec personne.»
Aujourd’hui, il va dans les résidences de personnes âgées où il fait une dizaine d’animations musicales par année. «J’aime aller dans les résidences pour faire découvrir aux gens à quel point ils sont bons parce que le spectacle, c’est eux qui le font!»
«Il y a quelques semaines, j’ai fait une animation au Duplessis et une dame s’est approchée de moi pour me dire: «Vous m’aidez à guérir». C’est beau un témoignage comme ça parce que j’apporte quelque chose. Ça me fait grandir.»