La CSN manifeste pour dénoncer les compressions annoncées

À la suite de l’annonce de coupures de plus de 10,5 millions de dollars dans le réseau de la santé de la région, la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN (FSSSCSN) et le Conseil central du Coeur du Québec (CSN) (CCCQ-CSN) se déclarent outrés. En effet, outrés par le manque de considération du gouvernement libéral à l’égard des travailleuses et travailleurs du réseau et de la population de la Mauricie et dénoncent cette orientation qui aura des impacts catastrophiques.

Ces organisations tiennent à rappeler que ces coupures toucheront l’ensemble des établissements du réseau de la santé dans l’ensemble de la région.

Le vice-président de la FSSS-CSN en région, Claude Audy, déclare que «Les travailleuses et travailleurs du réseau sont déjà au bord de l’épuisement et là, le gouvernement va imposer deux types de coupures: une portant sur les services qu’on camoufle sous le nom d’opérationnalisation et l’autre portant sur les coupures dans les services. Ça veut dire qu’on va devoir faire plus en moins de temps et en plus, on va nous donner plus de tâches administratives à faire parce qu’on va avoir coupé dans les postes d’agentes administratives. C’est inacceptable».

«Ces coupures surviennent alors que la révision des programmes n’est même pas commencée. Imaginez ce que ça va être lorsque ce sera fait. On va avoir charcuté le réseau et on aura hypothéqué toute une génération de travailleuses et de travailleurs en exigeant d’eux toujours plus avec toujours moins de ressources. C’est une insulte et c’est allé trop loin. Le gouvernement va trouver la CSN sur son chemin», de dire Paul Lavergne, président du Conseil Central du Coeur du Québec.

Le cas des Centres jeunesse est un exemple des conséquences des coupures du gouvernement libéral. Il est faux de prétendre que les coupures n’affecteront pas les services auxquels les citoyens sont en droit de s’attendre.

«Faire plus avec moins, c’est ce qu’on fait depuis plusieurs années et cela n’a fait qu’engendrer des surcroîts de travail et une augmentation du taux d’absentéisme dû à l’épuisement professionnel de nos membres. Pour sauver de l’argent, nous en sommes rendus à diminuer la durée des jeunes en réadaptation pour les retourner à la maison en tentant de gérer le risque s’y rattachant», de dire Manon Hamel, présidente du syndicat des Centres jeunesses de la Mauricie et du Centre du Québec.

«Sans compter que depuis quelques années, nous devrons remplir de nombreux formulaires au détriment du travail avec la clientèle, afin que les cadres soient en mesure de gérer convenablement, et cela ne peut que s’amplifier avec la mégastructure du projet de loi 10», d’ajouter Madame Hamel.

Sources: Claude Audy