La chasse au trésor des années 2000

Depuis son invention au début des années 2000, le géocaching a fait ressortir l’âme de chercheurs de trésors de milliers de personnes.

Cette «chasse au trésor hi-tech», comme on la décrit parfois, consiste à trouver un objet (une cache) à l’aide de coordonnées et d’un système GPS.

Selon Josée Roy, qui pratique le géocaching depuis 2006, l’attrait de l’activité est qu’elle permet d’explorer des endroits qu’on n’aurait pas visités autrement.

«Souvent, une cache va être placée dans le but de faire découvrir un endroit aux gens. Ce qui est intéressant, c’est de trouver ces endroits et les chemins à suivre pour s’y rendre. »

Où peut-on trouver des caches? Littéralement, n’importe où.

«Quand on a commencé le géocaching en 2006, il y avait environ 300 caches dispersées en Mauricie. Aujourd’hui il y en a des milliers de plus et il s’en ajoute toujours des nouvelles », explique l’adepte de géocaching Josée Roy.

Puisque le phénomène a pris racine sur internet, des caches peuvent être trouvées aux quatre coins du monde.

«Il y en a dans presque tous les pays du monde, sauf quelques pays communistes. Nous, par exemple, on a trouvé 3 500 caches dans six pays différents », précise-t-elle. « On ne fait pas de voyages dans le but de trouver des caches, mais c’est certain que lorsqu’on visite un endroit, on va essayer d’aller en voir au moins une. »

Les caches appartiennent toutes à des géocacheurs qui doivent s’assurer qu’elles sont en place.

«Après en avoir trouvé 30 à 40, l’envie te prend d’en créer à ton tour près de chez toi. Alors tu prends une boîte quelconque avec des babioles, un papier et un crayon, et tu vas la cacher à quelque part. Puis, tu notes les coordonnées et tu vas les inscrire sur le site geocaching.com. »

Ce site web est en quelque sorte le premier outil d’accès au géocaching. C’est sur ce site qu’on peut voir toutes les caches existantes et en obtenir les coordonnées ou en créer de nouvelles, ou encore avertir le propriétaire d’une cache si on l’a trouvée ou pas.

Avant d’être publiée, une personne vérifie qu’elle ne se trouve pas dans un endroit dangereux (au milieu d’une autoroute, par exemple).

Varier les choses

Une cache peut être de plusieurs tailles. Une nano aura la taille d’une bille, une micro celle d’une boîte de pilules, une moyenne peut être un pot de beurre d’arachide, une large peut être un pot de crème glacée de 4kg, tandis qu’une X-large sera plus grande, comme une grande boîte ou un tonneau. Pour les caches plus grandes, le jeu consiste souvent à échanger des babioles avec les autres participants.

Il existe de nombreuses variantes aux caches traditionnelles. L’une d’elles nécessite la résolution une énigme sur le web avant de connaître les véritables coordonnées de l’objet.

Un autre type, les «earth cache», incite simplement les gens à être témoins d’un phénomène. À Trois-Rivières, une telle cache explique la variation de couleur de l’eau au confluent de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent.

Autre type particulier: on peut déposer un «objet voyageur» lorsqu’on trouve une cache. Cet objet sera par la suite déplacé par les prochains explorateurs. Le propriétaire de l’objet peut suivre son emplacement par le biais du site web.

S’équiper facilement

Pour un débutant, le matériel de base n’est pas très difficile à rassembler. « La plupart des GPS de route peuvent être réglés pour faire du géocaching en l’ajustant en mode piéton et en lui demandant de nous donner la distance à vol d’oiseau plutôt que par les routes », rapporte Mme Roy.

«Mais dès qu’on en fait un peu plus, on en a assez d’entrer les coordonnées à la main et avec la possibilité d’erreur que ça ajoute, on veut rapidement se procurer un GPS de plein air.»

De tels GPS permettent de transférer toutes les informations des caches par ordinateur et coûtent entre 130 et 500$ selon le modèle. Si l’on paie pour un compte premium sur le site web, il est aussi possible de transférer en bloc les 500 caches les plus proches de son domicile.

Comme certaines sont camouflées, Mme Roy conseille d’avoir des petits accessoires à portée de la main.

«On apporte toujours des trucs comme un tournevis, une lampe de poche ou une pince à sourcils puisque certaines caches sont difficiles ou impossibles à trouver autrement », explique-t-elle.

Elle cite en exemple une cache qu’elle et son mari avaient déjà trouvé qui prenait l’apparence d’une fausse prise de courant qu’il fallait ouvrir pour trouver le contenu.

«Il y a des gens qui sont sournois, qui vont très loin dans le camouflage des caches de ville. Parfois on abandonne, je dirais une fois sur 10, mais d’autres vous diront que c’est une fois sur 20. Ça dépend vraiment des goûts et de la patience de chacun », conclut-elle.