La Caravane philanthrope lance un cri du cœur

Si l’organisme n’arrive pas à trouver le financement nécessaire, la Caravane Philanthrope devra couper des programmes de clown thérapeutique dans deux CHSLD du Québec, dont le CHSLD Roland-Leclerc à Trois-Rivières, dès janvier 2023.

L’organisme a lancé un cri du cœur via les réseaux sociaux pour faire un appel aux dons afin de leur permettre de poursuivre les visites dans les CHSLD. Ces visites sont offertes gratuitement par le jeune organisme trifluvien depuis bientôt trois ans. C’est au début de la pandémie que les clowns thérapeutiques ont commencé leurs visites auprès des aînés du CHSLD Roland-Leclerc. Le CHSLD de Cartierville, à Montréal, bénéficie aussi du programme des clowns thérapeutiques, notamment dans l’unité pour personnes malentendantes.

La suite du projet pour les enfants dans des camps de réfugiés au Mexique, qui avait été entamé l’été dernier, est aussi menacée.

« Ce sont des projets qui ne bénéficient d’aucun financement. Ce sont juste des dépenses à 100%. On est chanceux d’avoir de beaux projets porteurs de sens, mais on est un très petit organisme, encore jeune, et nos projets sont peut-être trop ambitieux pour nos moyens en ce moment, confie Guillaume Vermette, directeur général de la Caravane Philanthrope. Il faut qu’on trouve des solutions et on est mobilisé pour en trouver. Le financement est le nerf de la guerre pour les organismes communautaires et humanitaires. »

Guillaume Vermette concède avoir sous-estimé la complexité administrative pour obtenir un financement à la mission, ce qui permettrait à l’organisme d’avoir des employés et un fonds de roulement. « Ça fait deux ans que je travaille pour qu’on devienne un organisme de bienfaisance, mais il y a toujours quelque chose à modifier, de petits détails, dans les documents. Tant qu’on n’aura pas cette accréditation, il y a plein d’appuis financiers auxquels on n’a pas accès. On frappe plein de murs administratifs », déplore-t-il.

L’offre de visites dans les CHSLD représente un investissement de 4000$ par mois. Cela inclut des visites chaque semaine, en plus d’une journée de formation par équipe et des suivis thérapeutiques des besoins rencontrés sur le terrain.

« On est à même de constater les bienfaits de nos visites dans les CHSLD. Les résidents sourient, rient, nous disent que ça fait du bien de nous voir. On reçoit aussi des témoignages de gens pour qui on est leur seule visite. Il y a aussi plusieurs recherches scientifiques qui se penchent sur les bienfaits du clown thérapeutique en milieu de soins et auprès des personnes ayant des pertes cognitives. C’est une méthode très efficace auprès de ces personnes », souligne Guillaume Vermette.

« Notre objectif n’est pas de divertir, mais d’interagir selon les besoins de la personne. Si on sent qu’elle a besoin de rire, on rit avec elle. Si on sent un besoin de pleurer, on accueille son émotion. Si c’est de s’évader, alors on plonge dans l’imaginaire. Mais pour arriver à bien cerner le besoin, à comprendre la personne et être à l’écoute, ça prend une récurrence dans les visites pour créer un lien. C’est un service adapté et personnalisé à chaque personne. C’est précieux ce qui se crée depuis trois ans dans les CHSLD », conclut-il.

L’organisme ne baisse pas les bras et continue de chercher des solutions pour amasser des sous afin d’assurer la poursuite de ses projets. Des campagnes de financement pourraient notamment être lancées au début de l’année 2023.

Les personnes intéressées à soutenir la Caravane Philanthrope peuvent faire un don via le site web https://caravanephilanthrope.com.