JQSI: Des activités pour la justice climatique
« Changeons le système, pas le climat ». Le Comité de Solidarité/Trois-Rivières (CS3R) donne le coup d’envoi de la 23e édition des Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI) sur le thème de la justice climatique. Du 5 au 21 novembre, le CS3R propose à la population de la région une programmation comprenant neuf activités pour mieux comprendre le monde et l’enjeu de la justice climatique, en collaboration avec une quinzaine de partenaires régionaux.
Le CS3R souhaite que les JQSI 2019 mènent à une meilleure compréhension des enjeux liés à la justice climatique et à une mobilisation citoyenne en faveur d’une plus grande solidarité internationale pour les peuples et la planète.
En Mauricie, les JQSI proposent une projection de film, un vernissage, des conférences et des rassemblements. La programmation complète pour la Mauricie est disponible sur le site web des JQSI.
En plus de sa programmation, une pétition circulera, et ce jusqu’au 22 avril 2020, pour demander au gouvernement de faire sa juste part pour la justice climatique. On y demande une cible de réduction des gaz à effet de serre visant une réduction d’au moins 45% d’ici 2030, une mobilisation d’au moins 4 milliards $ par année pour financer des activités d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques dans les pays du sud, une application d’une approche féministe dans les plans de financement en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques, et l’intégration aux futures politiques climatiques les principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Qu’est-ce que la justice climatique?
« La crise climatique que nous vivons actuellement menace la survie de l’humanité, l’environnement et l’exercice des droits fondamentaux de toutes les populations de la planète et des générations à venir », indique le CS3R par voie de communiqué.
En parlant de justice climatique, le CS3R veut aller au-delà des effets de la crise sur l’environnement comme tel afin de se pencher sur la manière dont elle affecte la population de manière inégale, en mettant en évidence les injustices climatiques et leurs causes.
« À la base, nous savons que la crise climatique est le fruit d’un système économique fondé sur l’exploitation abusive des ressources naturelles et la recherche du profit aux dépens des droits humains et de l’environnement. Les pays du nord, qui ont le plus promu et profité de ce système, en sont les plus grands responsables. Le Canada, par exemple, compte parmi les dix pays ayant émis le plus de gaz à effet de serre (GES) au cours du dernier siècle », peut-on lire par la suite.
« Les injustices, quant à elles, résultent en grande partie du fait que les groupes qui ont le moins contribué aux changements climatiques sont ceux qui en subissent les plus lourdes conséquences : notamment les pays du Sud, les femmes, les jeunes et les peuples autochtones. »