Jean Bragagnolo quitte la direction générale de l’hôpital

À la barre du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières (CHRTR) depuis 11 ans, Jean Bragagnolo tire sa révérence. Il quittera officiellement son poste de directeur général à la fin août.

Il affirme qu’il s’agit d’une décision difficile, mais qu’elle est réfléchie. «J’aurai 56 ans en août. Je me suis demandé si j’avais le goût de faire autre chose et si je voulais encore subir la pression d’un tel poste. Je me suis dit que oui je voulais faire autre chose! C’est d’ailleurs la première fois de ma vie que je suis au même poste aussi longtemps».

M. Bragagnolo a été au cœur de la fusion des deux hôpitaux de Trois-Rivières. «Les autres endroits au Québec où il y a eu des tentatives ont échoué. Ici, ça a fonctionné parce que des gens y ont cru».

Les projets

Jean Bragagnolo n’a pas voulu élaborer sur ses projets, mais il a entrouvert une porte. «Je ne serai plus un dirigeant dans le secteur de la santé, mais je serai encore dans le domaine. Je n’en dis pas plus. En mai, je serai en vacances et au mois d’août, il y aura quelqu’un autre à la barre de l’hôpital». Pas question pour lui de se mêler du choix de la personne qui lui succèdera. «Ce n’est pas de mes affaires», laisse-t-il simplement tomber tout en mentionnant que cette personne aura de grands défis à relever.

Les défis de la santé

Dans le secteur de la santé comme ailleurs, il manque de main-d’œuvre. «La simple production de main-d’œuvre au cégep et à l’université ne parviendra pas à combler tous les besoins. Il faut revoir les façons de faire», signale M. Bragagnolo. Il a aussi rappelé qu’à son arrivée, l’hôpital comptait 150 médecins et 1500 employés. On parle maintenant de 250 médecins et 1800 employés. «Ce n’est pas encore assez. La demande de services ne cesse de croître. Il faut faire autrement et réorganiser le travail».

L’avenir du CHRTR

Jean Bragagnolo est confiant que la dernière phase d’immobilisation, la phase 2, sera réalisée. Le ministre Couillard lui aurait confirmé le tout lors de la construction de l’aile d’enseignement. Il faut se rappeler que la phase 2 permettra d’ajouter notamment des lits en unités de soins. Bref, Jean Bragagnolo quitte avec le sentiment du devoir accompli. Malgré plusieurs critiques, faciles à formuler lorsqu’on parle du secteur de la santé il est fier d’avoir travaillé avec des gens dévoués et d’une compétence de haut niveau.