Immigration: un guide pour se retrouver à Trois-Rivières

IMMIGRATION. Chaque année, près de 300 immigrants s’installent à Trois-Rivières. Devant le manque d’informations en matière d’immigration soulevées par ses membres en 2012 et le désir de faciliter l’intégration de ces nouveaux arrivants, la Corporation de développement communautaire de Trois-Rivières a dévoilé son outil de référence; le guide 101 regroupant tous les services offerts par les organismes d’ici.

À la suite d’une rencontre-échange sur l’immigration entre les organismes membres et à la concertation de plusieurs autres acteurs travaillant avec les nouveaux arrivants, la CDC-TR s’était engagée, en 2013, à travailler sur la conception d’un portrait global des activités et des services offerts aux personnes immigrantes dans le milieu communautaire trifluvien.

La directrice générale de la CDC-TR, Amélie Dubuc, a vite découvert qu’il s’agissait d’un besoin essentiel. En effet, aux files de ses démarches, la corporation a rapidement réalisé l’étendue des services en matière d’immigration, des services souvent inconnus du grand public.

Mardi matin, la CDC-TR a finalement dévoilé le fruit de tous ces efforts lors d’un point de presse. «Ce portrait va non seulement permettre à tous nos membres et à la population de mieux connaitre les ressources existantes, mais également de mieux référer les immigrants de Trois-Rivières dans l’intégration de leur nouvelle communauté», a-t-elle indiqué.

Pour sa part, le directeur général du Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA), Ivan Suaza, qualifie ce nouvel outil de «portes ouvertes sur la ville trifluvienne».

«Oui, le SANA est la porte d’entrée pour les nouveaux arrivants, mais ils ont également besoin de plusieurs autres outils pour découvrir la ville, confirme celui qui est lui-même un réfugié de la Colombie. Parfois, on ne pense pas que nos services vont leur être utiles, car on oublie qu’ils ont les mêmes besoins que nous tous».

Le document électronique de 80 pages est divisé par catégorie. Que ce soit pour l’aide à l’emploi, la défense des droits, les femmes, la santé mentale et physique, l’éducation populaire et la francisation, il y a des références pour tous les besoins.

Par exemple, l’immigrant qui doit s’acheter des vêtements peut facilement trouver une friperie comme les Artisans de la paix aux 700, rue Ste-Cécile.

À noter que l’encyclopédie sera périodiquement mise à jour et disponible en ligne via l’adresse suivant : www.cdc3r.org/a-consulter/infos-utiles-et-documents.

Portrait de l’immigration à Trois Rivières

De 2008 à 2012, ce sont 1 467 personnes immigrantes qui ont intégré la ville de Trois-Rivières comme nouveau milieu de vie, d’après les résultats du bulletin statistique sur l’immigration permanente au Québec réalisé en 2012.

Se situant entre 0 et 45 ans, ces personnes sont pour la plupart dans la catégorie immigration économique. Ils proviennent de plusieurs endroits, dont l’Irak, Haïti et la Chine.

Si la plupart des immigrants qui arrivent à Trois-Rivières connaissent le français, ce n’est pas le cas de tous. La francisation représente la plus grande difficulté rencontrée par les intervenants du milieu communautaire trifluvien lorsque l’on parle d’immigration, selon Amélie Dubuc.

Dès leur arrivée dans la Cité de Laviolette, ils sont rapidement dirigés vers le SANA, Stratégie Carrière pour l’aide à l’emploi et vers l’Office municipal d’habitation de Trois-Rivières (OMH) dont la mission est de gérer des immeubles d’habitation à loyer modique (HLM).