Il fait revivre une ancienne tradition au Sanctuaire

HISTOIRE. Le Trifluvien Thomas Blackburn fait revivre une ancienne tradition au Sanctuaire. C’est qu’il a restauré le canon historique qui était installé autrefois sur le terrain de ce lieu culte.

Dans le cadre de la 2e Fête des récoltes, le 26 septembre, on pourra entendre tonner le canon à 10h. L’inauguration de cette pièce historique donnera le coup d’envoi des festivités, qui sont au profit de Cap Jeunesse.

«La tradition rapporte que le canon aurait été trouvé dans le fleuve, mentionne Alexandra Pratte Lacoursière, adjointe à l’administration et au développement pour Cap Jeunesse. Les oblats l’ont fait tonner de 1903 jusqu’en 1950 ou 1951 pour saluer l’arrivée des bateaux de pèlerins ou pour souligner des fêtes nationales ou des événements majeurs de l’histoire du sanctuaire. Dans les années 1960, il aurait été placé dans un entrepôt, tandis que le socle servait de carré fleuri encore en 2000.»

35 ans à faire des recherches

Après 35 ans de recherches personnelles, Thomas Blackburn a demandé au recteur Yoland Ouellet d’entreprendre la restauration du canon.

«Je suis allé voir M. Ouellet il y a deux ans, raconte-t-il. Je lui ai dit que je voulais restaurer le canon à mes frais s’il était prêt à le mettre sur le terrain comme monument historique. Il ne savait même pas qu’il y avait un canon de caché quelque part au Sanctuaire. Il m’a dit que je pourrais le restaurer si je le trouvais. Je l’ai trouvé.»

Pour M. Blackburn, restaurer ce canon était une réelle obsession.

«Quand j’étais petit, j’habitais de l’autre côté de la rue, en face du sanctuaire. Tous les ans, il y avait la neuvaine. On parlait d’environ 800 000 personnes dans le temps. Il y avait des gens de partout dans le monde: de l’Europe, de la Jamaïque, du Japon, des États-Unis», se souvient-il.

«Mon père travaillait pour la Ville et il faisait partie de toutes les associations religieuses, ajoute-t-il. Il m’a parlé qu’il y avait un canon avant au Sanctuaire. J’achalais mon père tous les jours pour savoir où était le canon. J’avais 5 ans, c’était en 1970. Le canon a disparu du terrain après la Deuxième Guerre mondiale parce qu’il y avait trop d’anciens vétérans de la guerre à qui ça rappelait de mauvais souvenirs. En 1947, ils ont construit la grotte et ils l’ont mis là-dedans. Le canon était resté là jusqu’à ce printemps, quand on l’a sorti.»

Trois mois de travail intensif

Le sanctuaire a déboursé les 1 200 $ nécessaires pour l’achat de matériaux, mais tout le reste a été fait bénévolement par M. Blackburn, qui a été aidé de quelques-uns de ses proches. «Ç’a pris un an restaurer le canon. Il a fallu que je me ramasse de la documentation et des outils pour le restaurer. Je voulais qu’il soit comme dans le temps, donc restaurer avec les techniques et les matériaux d’autrefois. C’est trois mois de travail physique sur le canon», indique M. Blackburn.

«Je suis allé chercher du pin blanc à St-Roch-de-Mékinac, dans le Parc national de la Mauricie, exactement là où ils le prenaient dans le temps, poursuit ce dernier. Il fallait se préparer deux heures de temps pour 10 minutes de travail. C’était un casse-tête incroyable. On ne pouvait pas se tromper et recommencer. On a fait des pentures comme ils le faisaient dans le temps. On a coulé les essieux comme dans le temps.»

Le 24 septembre, le canon sera installé sur le terrain du sanctuaire pour un tir d’essai.

Le saviez-vous?

Le canon pèse 1 200 livres!

Horaire de la Fête des récoltes au Sanctuaire – 26 septembre

– 10h : Coup d’envoi des festivités par l’inauguration du canon restauré du Sanctuaire animée par La Garde du Lys

– 10h30 : Rallye familial avec animation thématique + marché des récoltes et artisanat + clinique de cheerleading pour les jeunes (inscription obligatoire : 819 374-2441, poste 420)

– 11h : Célébration eucharistique des récoltes sous le chapiteau, présidée par l’abbé Marc Lahaie et le Père Réjean Vigneault

– 12h30 : Encan des récoltes + jeux familiaux et maquillage gratuit pour les enfants

– 13h30 : Clinique de soccer gratuite pour les jeunes (inscription obligatoire : 819 374-2441, poste 420)