Hausse des frais de scolarité pour les étudiants français: l’UQTR craint une baisse d’inscriptions

ÉDUCATION. Dès la prochaine rentrée scolaire, les étudiants français verront leur facture de frais de scolarité augmenter considérablement. Une mesure qui inquiète à Trois-Rivières. On craint que le nombre d’inscriptions chute drastiquement.

Ce sont quelque 300 étudiants français qui étudient à l’UQTR présentement. «C’est sûr que ça aura des impacts négatifs, surtout pour une université de région comme nous, croit Frédérik Farid Borel, conseiller à l’exécutif à l’Association générale des étudiants (AGE UQTR). On ne sait pas à quel point ça affectera le nombre d’inscriptions. Pour l’instant, c’est surtout de l’incertitude, mais on craint que ça chute drastiquement.»

Le gouvernement du Québec a annoncé dernièrement que les nouveaux étudiants français qui s’inscriront à un programme de premier cycle, à partir de septembre prochain, paieront des droits de scolarité d’environ 6 650 $.

C’est donc dire que les étudiants français auront les mêmes frais de scolarité que les étudiants qui sont non-résidents du Québec (les étudiants des autres provinces) au lieu du prix que paient les étudiants québécois.

Toutefois, les étudiants français déjà inscrits dans une université québécoise continueront de bénéficier du tarif réservé aux étudiants québécois jusqu’à la fin de leur programme d’étude, c’est-à-dire 2 300 $.

De plus, tous les nouveaux étudiants français désirant entamer des études de deuxième et troisième cycle, c’est-à-dire niveau maîtrise et doctorat, bénéficieront du tarif applicable aux étudiants québécois.

Des économies de 30 M$

Avec cette mesure, le gouvernement prévoit économiser 30 millions de dollars. «Présentement, les étudiants français représentent, pour le Trésor québécois, un effort de 120 millions de dollars», indique la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre.

«On sait qu’il y a au Québec 12 000 étudiants français présentement», ajoute cette dernière. En ce qui concerne les étudiants de deuxième et troisième cycles qui seront exemptés de ces nouveaux tarifs, il s’agit d’environ 4 000 étudiants à travers la province qui sont aux niveaux maîtrise et doctorat.