Guylaine Tanguay au Festiroule Country

Du 1er au 4 juin, l’aréna Claude-Mongrain et le parc du Terrain de l’exposition seront 100% country à l’occasion du Festiroule Country de Trois-Rivières, qui revient après trois ans de pause forcée.

Une trentaine d’artistes de la région et d’ailleurs au Québec seront de la partie, dont Patricia Caron, Solange Desraspe, André Varin, Gilles Salvas & Cie, Dan & Lou et Carmen Dessureault. Le samedi soir, c’est la reine du country Guylaine Tanguay qui foulera les planches avec son party estival. Il s’agira d’ailleurs de son seul spectacle en Mauricie cet été.

« On s’attend à une grosse édition! On continue la tradition des dernières années en programmant une vedette de la scène country. C’est donc Guylaine Tanguay qui revient avec un nouveau spectacle d’été haut en couleur », souligne François Dubois, président du Festiroule Country de Trois-Rivières.

« On la voit un peu comme la marraine de l’événement, ajoute-t-il. Elle vient au Festiroule depuis 2017 environ et c’est en travaillant fort et en participant à des événements comme le nôtre qu’elle s’est fait un nom sur la scène country du Québec. Elle est très humaine et généreuse. Chaque fois qu’on lui demande de venir chez nous, elle accepte d’emblée. »

Déjà, le retour de l’événement country suscite de l’enthousiasme. Le comité organisateur a reçu beaucoup d’appels à ce sujet dans les dernières semaines. « Je pense qu’on va atteindre nos standards habituels. Les gens se sont ennuyés du Festiroule. On a tout de même des inquiétudes post-pandémie à savoir si notre clientèle, surtout constituée de personnes en véhicules récréatifs seront au rendez-vous considérant l’inflation et le prix de l’essence qui a beaucoup augmenté », note M. Dubois qui espère que l’événement attire près de 1000 festivaliers par jour.

Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite.

Un forfait de fin de semaine de 65$ sera disponible sur place. Il sera également possible de se procurer des entrées journalières à des coûts variant entre 15$ et 30$ selon la journée. Notons que seul l’argent comptant sera accepté sur le site.

La programmation complète et plus d’informations se retrouvent au www.festiroule3r.com. 

Des préjugés tenaces

Le Festiroule Country est aussi l’occasion pour le Bureau d’aide et d’information sur le logement adapté (BAIL) Mauricie de sensibiliser les amateurs de musique et de danse country à la cause des personnes handicapées et à leur intégration dans toutes les sphères de la société. 

« Dans le comité organisateur, on est plusieurs personnes à mobilité réduite. Les gens nous voient aller sur le terrain pendant la durée du festival. On est actif. Mais ce n’est pas que lors du Festiroule que l’on sensibilise les gens, mais aussi quand on va à l’extérieur faire la promotion du festival. Quand les gens nous voient arriver, ils nous demandent  comment on est venu, si on conduit. Par exemple, à des endroits, les toilettes n’étaient pas accessibles. Aujourd’hui, ces endroits se sont dotés de toilettes chimiques accessibles », raconte François Dubois.

Mais certains préjugés sont tenaces. M. Dubois relate avoir rencontré une dame d’un certain âge qui ne voulait pas se rendre au Festiroule pour ne pas croiser de personnes handicapées. « Elle pensait que je ne pouvais pas parler, dit l’homme loquace. Mais ce n’est pas la seule anecdote du genre. Quand on se rend quelque part en voiture avec ma conjointe, les gens sont tous persuadés que c’est elle qui conduit alors que c’est l’inverse. D’autres posent des questions intimes. On est là pour démystifier des préjugés et si on ne leur répond pas, ils restent avec leurs questionnements. »

M. Dubois souligne que la ville de Trois-Rivières est somme toute bien accessible, bien que des améliorations puissent être faites, notamment en ce qui concerne l’accès aux terrasses au centre-ville.

« Il y a un fléau du côté des stationnements pour personnes handicapées, poursuit-il. On voit beaucoup de personnes vieillissantes qui ont leur vignette, mais qui marchent bien. Il y a aussi les personnes qui se disent qu’ils se stationnent deux minutes dans ces espaces en se disant qu’il n’y aura aucune personne handicapée qui en aura besoin pendant ce temps. »