Enfant blessé:Des éducatrices suspendues

Quatre éducatrices du Centre de la Petite Enfance (CPE) Le Coffre à jouets, du secteur Cap-de-la-Madeleine à Trois-Rivières viennent d’être suspendues suite à une plainte déposée par les parents d’un enfant.

Les parents d’un bambin âgé de deux ans ont porté plainte à la police de Trois-Rivières contre une éducatrice du CPE Le Coffre à jouets après avoir constaté que leur enfant souffrait d’une luxation au coude gauche à son retour à la maison. «Lorsqu’un événement survient au CPE, un rapport d’accident est fait et envoyé aux parents. Mais, je n’ai rien reçu. On m’a appelée pour me dire que mon garçon semblait avoir mal au bras. Une visite chez le médecin m’a informée que le bras de mon fils était disloqué », explique la maman, désemparée.

La veille, la mère a eu une discussion avec l’éducatrice qui lui a déclaré que son enfant était un cas à problème. «J’ai rapporté ce commentaire désobligeant à la directrice, qui a alors remis un avis disciplinaire à l’éducatrice. Et voilà que le lendemain, mon fils revient à la maison avec une luxation du coude », explique la maman.

Les parents du bambin ont alors contacté la direction du CPE, qui a, par la suite, suspendu les deux éducatrices responsables du bambin jusqu’à ce que l’enquête soit résolue. Mais les événements ne se sont pas arrêtés ici. Menant une enquête auprès des différents employés du CPE, la directrice de l’établissement a suspendu deux autres éducatrices, par rapport à des événements qui se seraient produits avec d’autres enfants. «Nous savons qu’il y a au total quatre ou cinq éducatrices qui ont été suspendues de leurs fonctions. Mais ces suspensions ne sont pas toutes en lien avec mon fils. Il est question d’éducatrices qui auraient crié à des enfants ou qui utiliseraient des méthodes douteuses pour endormir les petits. En attendant que la lumière soit faite sur ces allégations, la direction a suspendu les personnes concernées », poursuit le papa.

Tentant d’en savoir un peu plus sur l’enquête et sur les allégations qui concernent son rejeton, le papa a découvert, par l’intermédiaire de la Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ), que son fils a été attaché pendant 20 minutes sur une chaise, au moins à une occasion, par son éducatrice. «Je trouve ça inacceptable d’attacher un enfant parce qu’il est un peu turbulent. En tant que parents, on veut s’assurer que nos enfants soient en sécurité lorsque nous partons travailler. Si certaines éducatrices sont trop épuisées et qu’elles ne se sentent plus capables de faire ce travail, elles n’ont pas leur place dans un CPE. Je n’ai rien contre les autres éducatrices du CPE, qui sont très professionnelles et attentionnées, mais une éducatrice qui attache les enfants et qui n’a plus la patience de s’en occuper ne doit pas être réintégrée », déplore-t-il.

Les parents du bambin, qui fréquente toujours l’établissement, veulent sensibiliser les éducatrices à se tourner vers les ressources disponibles quand elles sentent que leur fatigue prend le dessus.

Pour connaître la réaction du CPE, cliquez ici http://www.lhebdojournal.com/article-163148-Le-president-du-CPE-reagit.html