Elle veut aider les femmes âgées victimes d’abus

ÉTUDE. Étudiante au doctorat en psychologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières, Andrée-Anne Lepage mène une étude sur les impacts et les conséquences vécus par les femmes de 65 ans et plus ayant été victimes de maltraitance.

La maltraitance se décline sous cinq formes : abus psychologique, abus financier, abus physique, abus sexuel et la négligence.

«Je m’intéresse au vécu actuel de la participante, mentionne Mme Lepage. Je veux savoir ce que les participantes vivent présentement, les conséquences de l’abus sur leur vie actuelle. Je ne mise pas sur ce qui s’est passé. Je parle plutôt des conséquences et des répercussions sur la vie actuelle. Je veux savoir comment la personne vit maintenant, comment elle se sent maintenant.»

Selon les données les plus récentes, les experts estiment que 10 à 15 % des aînés seraient victimes de maltraitance au Québec. Par le biais de cette étude, Mme Lepage veut identifier les besoins les plus éloquents dans le but de mettre sur pied des programmes d’aide adaptés aux besoins des personnes qui ont été victimes d’abus.

«C’est une problématique importante. C’est alertant, d’où l’urgence de mettre en place des programmes d’aide. La maltraitance chez les personnes âgées est un phénomène trop souvent passé sous silence. Il faut développer des interventions appropriées afin que ces personnes se sentent mieux, afin de les outiller pour qu’elles apprennent à se prendre en main.»

«Je trouve qu’il n’y a pas suffisamment de ressources pour ça, ajoute cette dernière. Il y a des outils pour dénoncer la maltraitance, mais pratiquement rien pour leur apprendre à passer au travers de cette épreuve-là. La maltraitance est souvent faite par des gens de l’entourage.»

Une libération pour certaines femmes

Ce projet ayant débuté à l’automne 2014, Mme Lepage a déjà rencontré 12 femmes vivant en Mauricie et en Estrie.

«C’est une première porte d’entrée pour en parler, indique-t-elle. Ça peut faire du bien d’en parler à une personne neutre et extérieure à la situation. Tout ce qui est dit est confidentiel. Les participantes à la recherche disent que ça fait du bien d’en parler. C’est une libération pour certaines. Ça permet aussi de faire le point sur ce qui est arrivé.» Une fois les entrevues terminées, Mme Lepage analysera les données recueillies.

Pour participer à l’étude

Pour participer à l’étude, vous devez avoir 65 ans ou plus et avoir été victime d’un mauvais traitement ou de vol au cours des 4 dernières années.

L’entretien dure environ 1 heure 30.

Pour plus d’information, vous pouvez laisser un message sur la boîte vocale du Laboratoire de gérontologie de l’UQTR au 819 376-5090 et Mme Lepage vous rappellera dès que possible.

Veuillez préciser votre nom, votre numéro de téléphone et mentionnez que vous appelez au sujet de la recherche sur «La qualité de vie après un abus».

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Les abus les plus fréquents

Selon les données les plus récentes, les abus les plus fréquents chez les personnes âgées ayant vécu un épisode de maltraitance sont (dans l’ordre) : les abus psychologiques, financiers et physiques.