Elle jugera les meilleurs chocolats à Paris

La chocolatière trifluvienne Nancy Samson s’envolera à Paris pour prendre part au World Chocolate Masters qui se tient du 19 au 21 octobre en tant que seule juge canadienne de la compétition.

Il s’agit de l’expérience d’une vie pour la chocolatière qui détient une spécialisation en chocolaterie-confiserie, surtout que le privilège d’être membre du jury n’est accordé qu’une seule fois.

«C’est un rêve qui se réalise! Les autres membres du jury sont de grandes pointures dans le domaine de la chocolaterie. C’est vraiment impressionnant. Je suis énervée, car je pense que c’est la plus belle année au niveau des juges. Ce sont tous des chocolatiers que je rêvais de rencontrer», affirme Nancy Samson.

Nancy s’est fait approcher alors qu’elle était ambassadrice pour une compagnie de chocolat. Son expérience en tant qu’enseignante à Bel-Avenir depuis 22 ans a également penché dans la balance.

Chocolat aux tomates et au maïs

Les différents juges de cette compétition sont recrutés des quatre coins de la planète. La Trifluvienne aura l’occasion de côtoyer l’un des grands maîtres chocolatiers français, Patrick Roger, avec qui elle souhaiterait bien prendre le temps de partager un café, confie-t-elle.

Le World Chocolate Masters sera aussi une belle occasion pour apprendre de nouvelles techniques.

«Le monde du chocolat évolue énormément chaque pays amène sa couleur. Par exemple, en Espagne ou au Mexique, ils font du chocolat aux tomates. D’autres chocolats préparés ailleurs ont le parfum de l’huile d’olive et même que certains chocolats espagnols sont au maïs. Ça me permettra d’observer des techniques que je n’ai encore jamais vues», explique Nancy.

Dieu du chocolat

La compétition ne sera pas de tout repos pour les participants. Chacun d’entre eux devra démontrer son savoir-faire et sa créativité à travers plusieurs épreuves: la réalisation d’une grande pièce artistique en chocolat, d’un bonbon enrobé à la main, d’une pâtisserie au chocolat, un dessert gastronomique au chocolat, d’un collier Aztèque en chocolat et d’un bonbon moule.

Le tout en interprétant librement le grand thème du concours, «QuetzalCoatl», que l’on peut traduire par «Dieu du chocolat».

Le secret d’un bon chocolat: la fraîcheur, l’onctuosité, le goût franc et honnête, la finition et les techniques de travail.

«Ils seront installés à des îlots et on les observera travailler pendant tout le processus de création. Il y a également une estrade avec des spectateurs qui encouragent les participants. C’est fou comme ambiance. C’est pire qu’une semaine de 40 heures! Les participants disposent d’un temps donné pour tout faire et c’est parfois crève-cœur, car certaines pièces montées arrivent cassées. C’est la seule chose qu’ils peuvent préparer à l’avance. Ils la font venir par avion et elle peut alors casser», raconte Nancy Samson.

«Mais je crois qu’en tant que juges, on est aussi là pour les encourager du regard, leur faire comprendre de ne pas abandonner même si ça ne va pas comme prévu ou que le four ne fonctionne pas comme dans son pays d’origine. Les participants font preuve d’un beau courage et ils sont littéralement brûlés à la fin», ajoute-t-elle.

«Je suis vraiment honorée de pouvoir participer comme membre du jury, surtout qu’il y a peu de femmes maîtres chocolatières. Nos compétiteurs directs sont toujours des hommes. J’espère que cette expérience va m’amener à réaliser divers projets. Présentement, on produit notre chocolat dans le sous-sol de ma maison dans une chocolaterie aménagée. Je rêve personnellement d’avoir une chocolaterie qui a pignon sur rue à Trois-Rivières», conclut-elle.