Des «chasseurs rotatifs» pour déloger les goélands

Au site de neiges usées de la rue Bellefeuille, printemps rime avec goélands. Afin d’éloigner ces oiseaux qui s’établissent en colonie importante à cet endroit, dont plus de 1500 mardi matin, et qui provoquent de sérieux désagréments aux clients des commerces avoisinants ainsi qu’aux employés d’Hydro-Québec. La Ville de Trois-Rivières a fait appel à la firme Agri-Sx pour qu’elle vienne installer deux modules d’effarouchement d’oiseaux. Une somme de 12 000 $ a été attribuée à cette opération.

Les modules, qui fonctionnent au propane, sont appelés «silhouette rotative du chasseur.» Pour déloger les goélands, l’un d’eux émet une détonation sonore à chaque cinq minutes alors qu’au même instant l’autre module, situé 150 mètres plus loin, simulera l’envol d’un oiseau de proie. De plus, à l’aide d’un fusil, qui peut tirer trois sortes de fusées : détonante, crépitante ou sifflante, un col bleu de la ville s’assure que les oiseaux s’éloignent du site et ne trouvent pas refuge dans les stationnements des commerces voisins.

Selon le spécialiste en effarouchement d’oiseaux, Jacques Pueye, seuls les goélands détermineront de la durée des opérations même si les prévisions fixent le 21 juin comme fin des travaux. Celles-ci se font quotidiennement de huit heures à 19 heures.

Une intervention nécessaire

«Si ces instruments peuvent régler le problème, ce sera un 12 000 $ bien investi. Le système a déjà été éprouvé à Québec et l’inventeur nous garantit la fiabilité du procédé à 95 %. Cette intervention était rendue nécessaire, car les employés d’Hydro-Québec, situés à proximité, se faisaient charger par les femelles agressives qui voulaient protéger leurs œufs. Dans les autres sites de neiges usées, nous n’avons pas cette problématique,» a signalé Yvan Toutant, agent d’information à la ville de Trois-Rivières. Une loi datant de 1916 et rééditée en 1994 interdit de tuer les goélands à bec cerclé. «Nous voulons seulement les retourner vers leurs habitats naturels près des cours d’eau,» a conclu M. Toutant.