De l’aide aux devoirs pour parents et enfants

Après les heures de classe, les élèves ont des devoirs et leçons à faire afin de mettre en pratique ce qu’ils ont appris dans la journée. Certains les font à la maison tandis que d’autres bénéficient de l’aide aux devoirs.

«Chaque milieu a sa recette. L’important c’est d’y aller avec les besoins des élèves», affirme Annie Dubois, directrice des écoles Notre-Dame-du-Rosaire, St-Dominique et Ste-Catherine-de-Sienne.

Le ministère de l’Éducation a mis en place un programme il y a quelques années afin de fournir un budget consacré à l’aide aux devoirs. L’école a la responsabilité d’utiliser cet argent dans le cadre de l’aide aux devoirs.

Enseignants retraités

À l’école Notre-Dame-du-Rosaire différents aspects sont pris en compte. Les enseignants ciblent des élèves dans la classe soit à cause de leurs difficultés à l’école, soit à cause de leur situation familiale où les parents finissent de travailler tard. Parfois la demande vient des parents.

Ensuite, des petits groupes sont formés afin de prioriser la qualité de l’aide aux devoirs. Entre 20 et 30 élèves bénéficient du service d’aide au devoir deux fois par semaine chaque année.

«On a un bassin de bénévoles. À notre école, ce sont surtout des enseignants retraités. Ce sont des enseignants qui ont le goût d’aider et il se crée toute une relation entre l’intervenant et l’enfant», souligne Mme Dubois.

Les résultats se font sentir rapidement. «Quand le lien est bon avec l’intervenant, on voit une différence. L’enfant apprend et les résultats sont apparents en classe», ajoute la directrice.

Aide aux parents

L’aide aux devoirs donne autant un coup de main aux enfants qu’aux parents.

«Il y a des parents qui nous le disent bien candidement: «Je ne comprends pas ce qu’il y a à faire. C’est difficile». Quand on arrive en 4e, 5e, 6e année il y a des devoirs qui arrivent à la maison et les parents ne se souviennent pas toujours comment ça fonctionne ou ont de la difficulté à expliquer», indique Mme Dubois.

Les devoirs et leçons sont des matières apprises en classe dans la journée. Selon Mme Dubois, la meilleure personne pour aider l’élève demeure le parent.

«Ça crée un lien entre le parent et l’école et ça permet de voir ce que l’enfant a fait dans la journée et aussi de connaître ses forces et ses faiblesses», spécifie-t-elle.

Vie de fou

Dans une société où tout va vite, où les parents sont appelés de plus en plus à travailler tard le soir, il peut être difficile de trouver le temps de faire les devoirs et leçons. Ces situations sont de plus en plus fréquentes.

«J’entends des mères qui me disent qu’elles vont chercher leur enfant au service de garde à 17h, vont chercher le plus petit à la garderie après et arrivent à la maison vers 17h30 mais le souper n’est pas encore prêt. Le temps de préparer le repas, il est 18h30. Les enfants ne se coucheront pas à 22h. La place et l’utilité des devoirs et leçons c’est devenu un débat dans le contexte actuel», raconte Mme Dubois.

Dans certaines familles, trouver le temps de faire les devoirs et les leçons peut être un casse-tête. La première année du primaire est la plus difficile et la plus demandante en termes de temps.

«En première année, le parent doit être présent lors des devoirs pour aider l’enfant. Plus les années avancent, plus le rôle du parent change. Au départ on parle plus d’accompagnement qui mène vers de l’encadrement», explique Mme Dubois.

Que ce soit à l’aide au devoir où à la maison, l’enfant doit essayer de faire le devoir.

«On ne cherche pas un devoir parfait. On veut que l’enfant essaie pour mieux l’aider», conclut-elle.

 

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