Coupures en éducation : sonnette d’alarme
La Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) tire la sonnette d’alarme et craint que les coupures en éducation affectent directement le service aux élèves.
En conférence de presse jeudi à Trois-Rivières, la FQDE a fait part de ses appréhensions quant aux coupures effectuées par la ministre Marie Malavoy, particulièrement en Mauricie, là où une école sur deux se trouve en milieu défavorisé.
«Près d’un élève sur deux nécessite des ressources supplémentaires et pendant ce temps, on continue les coupes drastiques», a critiqué la présidente de la FQDE, Lorraine Normand-Charbonneau.
«On est en train d’enlever des services dans des régions, comme la Mauricie, où on a investi dans les dernières années pour augmenter les services aux enfants», dénonce-t-elle.
Le président de la section Mauricie de la Fédération, Marc Brunelle, abonde dans le même sens.
«Il faut s’assurer que le service aux élèves ne sera pas affecté, surtout chez les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. C’est une bonne partie de notre clientèle en Mauricie et c’est une clientèle qui demande des besoins spécifiques, mais le financement se fait selon le nombre d’élèves par école et ça ne répond pas toujours aux besoins criants et personnalisés des jeunes».
«Ce serait important que le ministère prenne conscience de cette situation et qu’il revoie sa façon de faire. On est rendus à un seuil où on devrait peut-être enclencher une réflexion puisque les derniers états généraux ont eu lieu en 1996. Ces coupures nos imposent une réorganisation administrative qui fait que nous sommes inquiets pour la suite des choses. Je ne suis pas certain que le ministère met ses priorités à la bonne place», a ajouté M. Brunelle.