Corporation de l’Amphithéâtre: Steve Dubé répond à nos questions
AMPHITHÉÂTRE. Dans quelques mois, l’Amphithéâtre de Trois-Rivières ouvrira ses portes. L’Hebdo Journal s’est entretenu avec le directeur général de la Corporation de l’Amphithéâtre, Steve Dubé, à ce sujet. Compte-rendu.
Nous ne sommes qu’à quelques mois de l’ouverture officielle de l’Amphithéâtre. Quelle est l’ambiance au sein de la Corporation?
«Depuis le retour des Fêtes, tout le monde est fébrile. Il y a de l’énergie et beaucoup d’enthousiasme au sein de l’équipe. On en parle depuis longtemps et on a hâte que les gens découvrent le lieu et qu’ils vivent pleinement l’expérience qu’on est en train de monter. L’expérience se vivra à partir du centre-ville, entre autres avec l’allée piétonnière et l’animation estivale. On travaille à mettre sur pied un service de navettes, peut-être même de vélos-taxis.»
Le projet de l’Amphithéâtre n’a pas fait l’unanimité lors de son annonce et plusieurs voix se sont élevées contre le projet au cours des dernières années. C’est comment de travailler sur un tel projet quand il y a du mécontentement populaire?
«On est dans une société où les gens ont droit à leur opinion. Un débat a été fait. Les gens qui manifestent leur désaccord sont souvent plus bruyants que les gens en accord. Je me souviens que lorsque la grogne était plus bruyante, nous avons mené un sondage ici et là et on a jamais baissé en bas de 65% d’accord avec le projet. Les grands projets amènent leur lot de questionnements. C’est sûr que c’est plus compliqué de faire notre tâche à ce moment-là. Quand c’est négatif autour d’un projet, des gens d’affaires ou des producteurs peuvent préférer s’associer avec quelque chose de positif, mais on n’a pas eu de problèmes majeurs. Quand c’est positif, c’est plus facile de faire de faire des approches. (…) Un moment clé a été lorsque Cogeco s’est associé à l’Amphithéâtre, ainsi que l’annonce du Cirque du Soleil. Ça a amené beaucoup de crédibilité.»
Il y aura le Cirque du Soleil, entre autres, durant l’été, mais comment comptez-vous faire pour que l’Amphithéâtre soit rentable durant l’hiver?
«En hiver, on pourra utiliser le hall d’entrée ainsi que la cage de scène, soit toute la scène. On va pouvoir développer le volet corporatif. Des organisations de la région et de l’extérieur nous ont déjà approché pour le corporatif. L’avantage, c’est que tout l’équipement est sur place. Quant à la scène, on est en train de développer une offre de spectacles. La scène peut accueillir environ 500 personnes. On est en train de voir quel type d’événements on peut développer dans un style cabaret. On verra selon la demande et les opportunités.»
L’Amphithéâtre ouvre dans quelques mois. Que reste-t-il à compléter d’ici là?
«On fera une série d’annonces d’ici le printemps. Sinon, il reste toute la mise en place et le peaufinage du plan opérationnel, c’est-à-dire toutes les opérations d’arrière-scène quand on reçoit un artiste, les opérations scéniques, l’installation de l’équipement et leur mise en route pour s’assurer que tout fonctionne bien. Il y a aussi toutes les opérations en avant-scène, soit le personnel d’accueil, le placier, le personnel de concession, la sécurité, l’aspect médical. On met aussi beaucoup d’énergie et de temps sur la qualité du service à la clientèle. Il restera aussi à déménager l’administration au deuxième étage de l’Amphithéâtre et l’aménagement des lieux.»
Depuis un peu plus d’un an, différents événements ont été regroupés sous l’égide de la Corporation. Certains de ces événements étaient déficitaires. Comment s’articule le regroupement des événements en même temps que la gestion des activités de l’Amphithéâtre?
«On a eu un beau parcours l’été dernier avec les différents événements et on a eu de beaux résultats financiers, notamment pour les Délices d’automne. Dans le cas des Délices d’automne, ça a été de prendre l’événement et de le revoir à tous les niveaux. Parfois, c’est dans la façon de voir et de monter le budget et de ne pas dépenser l’argent avant qu’elle soit rentrée. On s’est assis avec les fournisseurs et les gens ont embarqué. En s’occupant de plus d’événements, on a un meilleur pouvoir d’achat et on fait moins appel à des sous-traitants.»
La suite des Fêtes du 375e de Trois-Rivières n’a pas été facile pour vous avec la saga de la poursuite concernant le 375e. Ça a été une période difficile. Est-ce que de traverser une telle saga ne crée pas une crainte ou une appréhension envers les grands projets?
«Ça a été extrêmement difficile. Je suis un gars de défis, je suis un gars fier. Je crois énormément au potentiel de développement événementiel de Trois-Rivières. J’ai tenté de transférer cette expérience en énergie. Je m’inspire beaucoup de certaines personnes. Tout le monde traverse des moments difficiles. Je n’ai pas eu de doute pour l’Amphithéâtre. Ça n’a pas été une option pour moi d’abandonner. J’aime trop les défis. Mais quand tu te fais brasser comme ça, tu as toujours le désir de prouver que tu es capable de réaliser des choses, autant à soi-même qu’à sa famille.»
Est-ce que cette saga a nui, à un quelconque moment, à des approches avec des partenaires?
«Je n’ai eu aucun commentaire par rapport à ça.»
Qu’est-ce qu’on vous souhaite pour 2015?
«Que les Trifluviens s’approprient le projet et en soient fiers et que tout Trois-Rivières, et les touristes, embarquent dans cette expérience.»