Champlain a son éco-centre

Un quatrième éco-centre vient de voir le jour en Mauricie. Situé sur la route Sainte-Marie à Champlain, ce nouvel éco-centre permettra à la population de se départir gratuitement de ses biens encombrants, tout en permettant le recyclage d’une grande partie de ces déchets.

Alors que le site d’enfouissement sanitaire de Champlain souffle cette année 25 bougies, une nouvelle expertise vient s’y greffer grâce à un partenariat entre la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie (RGMRM), la municipalité de Champlain et la coopérative MRM.

Les citoyens peuvent donc maintenant se départir de leurs déchets tels les matériaux de construction, les ordinateurs, vélos, métaux, meubles, etc. Le personnel de l’éco-centre se chargera de donner une seconde vie aux biens et contribuera de cette façon à restreindre le nombre de déchets enfouis. «Déjà, il y a en moyenne une vingtaine de citoyens qui vient chaque jour porter leurs matières résiduelles. 60% de ces matières est revalorisé», explique Jean-Yves Guimond, le directeur des opérations et du développement pour la coopérative MRM. Il ajoute cependant que les gens doivent faire preuve de coopération dans ce projet et doivent accepter de modifier leurs habitudes de vie en se rendant à l’éco-centre pour déposer leurs matières résiduelles, plutôt que de les mettre à la poubelle où ils seront destinés à l’enfouissement. «Je me suis donné comme objectif de revaloriser 90% à 95% de la matière qui rentre ici d’ici 2009», ajoute M. Guimond.

Pour le moment, en plus de celui de Champlain, des éco-centres sont ouverts à Trois-Rivières, Saint-Étienne-des-Grès et Shawinigan. Jean-Yves Guimond n’écarte pas la possibilité d’en ouvrir un cinquième dans Maskinongé, parce qu’il croit au potentiel de cette région. Au niveau régional, la Mauricie tire de la patte sur les matières recyclables et le compostage. «14% de la matière est recyclée ici et seulement 1% est destiné au compost. La Régie développe des projets pour pouvoir rattraper le retard», lance Pierre A. Dupont, président de la RGMRM.