Centre Cloutier-Du Rivage: le stationnement du mécontentement

SANTÉ.Le nouveau système de stationnement implanté dans certains centres hospitaliers de Trois-Rivières, dont le Centre Cloutier-Du Rivage ne fait pas l’unanimité. Plusieurs citoyens se plaignent qu’il s’agisse d’une «trappe à tickets», ce que dément entièrement le Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières (CSSSTR).

Le CSSSTR est passé d’un système de paiement à la sortie de l’établissement à un système d’horodateur qui fait en sorte, selon les citoyens, qu’il faut «estimer le temps qu’on va être en-dedans».

«Avant, tu punchais en rentrant et tu payais à la sortie selon le temps que tu avais passé là. Maintenant, tu dois deviner combien de temps tu attendras dans l’hôpital», s’exclame Serge Morneau, un usager rencontré sur place.

Une autre cliente, Monique Laforme, abonde dans le même sens.

«Des fois, tu mets de l’argent dans l’horodateur et tu ne peux pas y retourner quand tu veux, parce que tu es dans une salle ou que tu es occupé. C’est mal fait, je trouve», exprime-t-elle.

«Ça prend plus de prévoyance, sinon tu te fais pogner», soulignait Jean-Guy Bellemare, un autre usager.

Une question d’économie

«C’est une méthode d’autofinancement pour nous, mais ce n’est pas plus rentable pour autant», assure Audrey-Ann Milot, conseillère cadre en communication, relations médias et promotion de la santé au Centre de santé et de services sociaux de Trois-Rivières.

«C’est juste beaucoup moins onéreux pour nous, c’est une activité accessoire. C’est vraiment une question d’économie pour nous», défend-elle.

«On s’est assuré que ce soit clair pour les usagers et qu’ils soient bien informés du changement», ajoute Mme Milot.

Pour ceux qui trouvent que le CSSSTR exagère, il faut savoir que seuls les tarifs horaires sont fixés par celui-ci, les contraventions étant gérées par le Ville de Trois-Rivières.

«On leur enlève la gérance (au CSSSTR), mais on ne fait pas les règlements, comme on ne s’occupe pas des tarifs», explique le porte-parole de la Ville, Yvan Toutant.

«L’hôpital a décidé d’y aller avec un système d’horodateur et nous, les contraventions sont acheminées à la Cour municipale», a-t-il précisé.

Les usagers devront donc trouver une solution s’ils veulent éviter de se faire prendre.