Au tour d’Angèle de redonner au suivant
Pour une 9e année, des photos d’étudiants en photographie du Centre de formation professionnelle Bel-Avenir égaieront le quotidien des résidents d’un centre d’hébergement pour aînés de Trois-Rivières, plus précisément le Centre d’hébergement St-Joseph.
Les 14 photographies retenues sont l’œuvre de Catherine Houle, Viviane Hervieux, Stéphanie Spruyt et Angèle Deveault-Goyette. Mais pour cette dernière, c’est aussi l’occasion de redonner au suivant.
C’est qu’Angèle Deveault-Goyette est en mesure de comprendre l’impact de ce projet pour les résidents, le personnel et les visiteurs puisqu’avant de retourner sur les bancs d’école, elle a œuvré comme agente administrative au Centre d’hébergement Louis-Denoncourt.
«Il y a quelques années, le Centre Louis-Denoncourt a reçu des photos d’étudiants de Bel-Avenir. Je les regardais souvent et ça me faisait rêver, raconte-t-elle. Elles me faisaient rêver à une retraite, mais aussi à des projets qui nous passionnent et dans lesquels on peut s’investir. Un an plus tard, je peux, à mon tour, remettre des photos et les partager à d’autres personnes. J’espère à mon tour en faire rêver plusieurs autres.»
«Les photographies sur les murs font plaisir aux résidents et aux familles, tout comme aux employés qui se donnent beaucoup. Les résidents sont des gens un peu vulnérables, dans l’attente. Ils regardent les murs. Le fait de voir une belle image vient nous plonger dans des souvenirs d’autrefois, des sourires colorés. Ça fait aussi interagir les gens. Ils parlent des photos», ajoute-t-elle.
Cette cuvée de photos entraînera les résidents dans un véritable voyage à travers différents décors et univers grâce aux paysages, animaux et autres scènes captés par les photographes étudiantes.
En ce qui la concerne, Angèle Deveault-Goyette a un faible pour les photos colorées qui représentent la nature et des paysages paisibles. «Pour les personnes âgées, c’est de la gaieté sur les murs, avec des couleurs très vivantes et vibrantes! Ce que je veux transmettre, c’est de la joie et de l’amour», note-t-elle.
Celle qui est retraitée du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec depuis un an confie avoir toujours aimé la photographie, mais il s’agissait essentiellement d’un passe-temps. «J’avais de la misère à croire que je pourrais me permettre un cours aussi professionnel. C’est un DEP d’un an et demi, tout de même. À la retraite, on se demande si on a la capacité de le faire. Je suis fière de moi et de mon parcours, un an plus tard.»
Depuis 2010, plus d’une centaine de photographies ornent les murs des différents établissements desservis par la Fondation RSTR grâce au projet «Pour un monde meilleur en images».