Au-delà de l’aide matérielle
TÉMOIGNAGE.Fayrouz Nayouf ainsi que son mari et ses deux enfants ont immigré de Syrie et sont arrivés à Trois-Rivières le 1er janvier 2016 avec ,en poche, seulement l’espoir de se refaire une vie loin du terrorisme. La société Saint-Vincent de Paul a été une aide de premier ordre pour l’intégration de toute la famille.
Comme tous les autres Syriens, Fayrouz et son mari croyaient que leur pays n’était victime que d’actes terroristes isolés et que la paix allait se rétablir rapidement. Faisant partie de la minorité religieuse de la Syrie, leurs vies étaient en danger. «On avait toujours espoir, mais ce n’était pas vrai. Après quatre ans de menaces, d’explosions et de kidnappings, nous avons décidé de quitter le pays et tout ce que nous avions», raconte la Syrienne d’une voix émotive.
La famille syrienne a choisi de s’établir au Québec, car la sœur de Fayrouz habite Trois-Rivières depuis maintenant huit ans. Elle a cependant dû passer près de huit mois au Liban, le temps de compléter les documents nécessaires au processus d’immigration. Toutes leurs économies y sont passées, Fayrouz et son mari ne pouvant travailler durant leur séjour illégal. Ils sont arrivés au Québec avec seulement 3000$ en poche pour faire vivre une famille de quatre personnes.
Référée par le Service d’accueil des nouveaux arrivants (SANA) à la société de Saint-Vincent de Paul (SSVP), la famille de Fayrouz a reçu une aide indispensable de l’organisme. Grâce à lui, sa nouvelle résidence a pu être équipée suite à de nombreux dons: électroménagers, vaisselle et coutellerie, téléviseur, lits et autres pièces de mobiliers, etc.
Les membres de la famille ont aussi pu bénéficier d’une aide alimentaire à toutes les deux semaines et se sont vu proposer un panier de Noël. Le jour de leur déménagement, des bénévoles de la SSVP étaient présents avec un camion pour les aider gratuitement à emménager dans leur nouvelle demeure.
«Ma famille et moi sommes très reconnaissants envers cette communauté. On n’a jamais vraiment eu besoin de demander quoi que ce soit. La société Saint-Vincent de Paul est toujours prête à aider et elle est très présente pour nous», explique la mère de famille. Bien plus qu’une aide matérielle, Fayrouz parle d’une aide humaine, entre autres reçue par celui qu’elle appelle M. Jacques, maintenant devenu un ami de la famille. Il a même pris le temps d’aider le père de famille à perfectionner son français.
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