Possible abolition des commissions scolaires: des comités de parents se prononcent

Pendant que les consultations publiques du Projet de Loi 40 viennent à terme, les Comités de parents de certaines commissions scolaires des régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec ont décidé de se mobiliser pour dénoncer la perte possible des commissions scolaires, soit une instance démocratique importante pour le réseau scolaire québécois.

«Ce qui est mis sur la table ne va pas régler les défis en éducation. On croit vraiment que c’est important de continuer à avoir des instances décisionnelles locales, car à Québec par exemple, ils n’ont pas les mêmes réalités qu’ici. Le projet de Loi va très vite et on n’a pas le temps ni de réfléchir ni de s’exprimer», a lancé Stéphanie Lacoste, présidente du Comité de parents de la Commission scolaire des Chênes.

«On ne comprend pas l’importance d’avancer si vite et on constate que le ministre a réussi un tour de force avec ce projet, car depuis quelque temps, on n’a jamais autant entendu parler de l’école publique. Et si on profitait de cet intérêt pour convoquer des vrais états généraux dans le but de développer une vision inspirée et innovante de l’éducation pour le Québec avec un plan concret, financé, pour assurer sa réalisation?»

En appui à la résolution en faveur des élections scolaires, la représentante du comité des Chênes était accompagnée d’un représentant du comité de parents des commissions scolaires du Chemin-du-Roy.

«Le projet va vite et on pense qu’on devrait se réunir, tous les partenaires et les acteurs, pour se parler et se dire ce qu’on devrait améliorer. Il n’y a pas eu d’analyses et les arguments qui nous sont donnés pour abolir les commissions scolaires ne tiennent pas la route. On est pour la réussite de l’élève et on ne les entend jamais parler sur la réussite de l’élève», a pour sa part ajouté Denis Boudreault, président du Comité de parents de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy.

«Il faut comprendre qu’on perdrait un lien direct très important alors on est en faveur du maintien des élections scolaires par secteur et du maintien de la démocratie. On entend les partisans de l’abolition des élections scolaires dire que ça coûte cher, qu’on va sauver de l’argent, qu’il y a de l’abus, que la participation est très faible, que ce sera fini les parties de golf et fini les partys. Ces arguments ne passent pas l’épreuve des faits.»

Les deux comités de parents souhaitent également que les élections permettent à tous les Québécois de s’investir dans l’éducation et qu’il y ait un représentant des parents d’élèves handicapés et en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage au sein de l’instance démocratique.